Le daclizumab (Zinbryta, laboratoires Biogen) est un immunomodulateur développé pour le traitement de la sclérose en plaque. Il a depuis cet été une AMM européenne dans la SEP rémittente y compris après échec des autres thérapeutiques.
Deux études présentées au congrès de l’ECTRIMS (Londres, septembre 2016) indiquent que le bénéfice du daclizumab sur la progression de la maladie se maintient dans le temps.
Une analyse post-hoc de l’étude de phase III DECIDE avait déjà montré un taux plus élevé de patients au statut Neda (No Evidence of Disease Activity) après 96 semaines de traitement par daclizumab vs Interféron β-1a (24.6 % vs 14.2 %,). De nouvelles données post-hoc portent sur l’évolution du pourcentage de patients au statut Neda en fonction du temps. Pendant les 6 premiers mois de traitement, il est de 41.5 % sous daclizumab vs 32.6 % pour l’interféron, un écart qui se renforce de la 24° à la 96° semaine avec 44.7 % de patients à l’objectif du Neda vs 22.4 % . « La supériorité du daclizumab devient encore plus évidente après les 6 premiers mois de traitement, lorsque les traitements ont atteint toute leur puissance et que leur efficacité est moins altérée par l'activité prétraitement de la maladie, se félicite le Pr Gavin Giovannoni (Londres). Ce qui signifie aussi qu’un patient qui n’a pas atteint l’objectif Neda à 6 mois peut l’obtenir ensuite ».
L’action thérapeutique du daclizumab se maintient à plus de 5 ans, selon les résultats intermédiaires de l’étude EXTEND. Cet essai est la poursuite en ouvert de DECIDE menée chez 1 516 patients. Il évalue la sécurité d’emploi et l’efficacité du daclizumab chez des patients traités dans DECIDE par l’interféron pendant 26 mois en moyenne et switchés pour recevoir le daclizumab par rapport à ceux traités depuis le début par le daclizumab. À 5 ans, le TAP (taux annualisé de poussées) baisse chez les sujets initialement traités par interféron et reste stable chez ceux n’ayant été traités que par daclizumab. Le profil de sécurité est en corrélation avec celui de DECIDE.
D’après une conférence de presse du laboratoire Biogen, lors du congrès de l'ECTRIMS.
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