Plusieurs études confortent l'hypothèse selon laquelle la sclérose en plaques (SEP) a une plus grande sensibilité au traitement par l'interféron lors de sa phase inaugurale.
- L'étude ETOMS (Early Treatment of Multiple Sclerosis) a évalué l'effet de l'interféron bêta-1a, à faible dose, sur les rechutes lors de la survenue d'un événement neurologique unique chez des patients à haut risque de conversion vers une SEP. Les résultats après évaluation clinique et radiologique (IRM) montrent qu'un nombre réduit de patients a développé une SEP, cliniquement définie, dans le groupe sous interféron comparativement au groupe placebo, que le délai écoulé pour une conversion vers une SEP chez un tiers des patients est allongé dans le groupe interféron, que le nombre de nouvelles lésions en séquence T2 à l'IRM et l'aggravation des lésions sont significativement moindres sous interféron.
- L'étude CHAMPS (Controlled High-Risk Subjects Avonex Multiple Sclerosis Prevention Study), publiée dans le « NEJM » par Jacobs et coll. (« le Quotidien du Médecin » du 28 septembre 2000), a démontré que l'apparition d'une deuxième lésion clinique est retardée par l'usage d'un interféron de type 1.
- L'étude PRISMS (Prevention of Relapses and Disability by IFN bêta-1a Subcutaneous MS), réalisée avec Rebif, interféron bêta-1a des Laboratoires Serono, a évalué l'efficacité du produit actif en fonction de la dose. Il est apparu que l'efficacité de Rebif est supérieure chez les patients traités précocement et au plus fort dosage : on observe une réduction significative de la fréquence et de la sévérité des rechutes, un ralentissement significatif de la fréquence et de la sévérité du handicap et l'arrêt de la charge lésionnelle détectée à l'IRM, sans modification du profil de tolérance. Ces résultats ont été à l'origine de la modification de l'AMM de Rebif, recommandé chez tous les patients au dosage de 44 μg administré trois fois par semaine par voie sous-cutanée.
- L'étude EVIDENCE (EVidence for Interferon Dose-Effect : European-North American Comparative Efficacy Study) corrobore les résultats obtenus dans l'étude PRISMS, en évaluant chez des patients en phase récurrente/rémittente de SEP, naïfs de tout traitement, l'administration de l'interféron bêta-1a soit Rebif à forte dose (44 μg x 3/semaine en sous -cutanée), soit Avonex des Laboratoires Biogen (30 μg/semaine en intramusculaire). L'effet dose de l'interféron sous-cutané s'est à nouveau vérifié.
SEP et interféron : agir précocement et à forte dose
Publié le 02/01/2002
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Dr S. L. G.
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7037
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