Il semble bien que les techniques modernes d'échographie permettent d'aller plus loin que la simple distinction entre masse solide et masse bénigne, rôle traditionnellement dévolu à l'échographie courante. Cependant, ces appareils restent très coûteux.
L'imagerie tridimensionnelle du sein en échographie a été étudiée dans un poster par K. Oh (Séoul), à partir d'une série de 850 patientes âgées de 20 à 67 ans. 544 patientes ont subi un contrôle histologique et 269 avaient un cancer, soit cancer canalaire invasif (80,9 %), carcinome intracanalaire in situ (14,2 %) et tumeur phyllode maligne (2,3 %).
Les spiculations (92 %) et les rétractions parenchymateuses (96 %) sont les signes les plus fréquents et les plus caractéristiques. Les tumeurs phyllodes ont des bords irréguliers et lobulés associés à des aspects de compression du parenchyme. Tous les carcinomes in situ ont une architecture irrégulière, tubulaire et ramifiée, bien visible en utilisant la technique du rendu volumique avec transparence. L'échographie 3D permet aussi d'apprécier l'importance et l'extension, éventuellement multifocale, intraductale. La dilatation lymphatique, non visible en mode 2D, a été retrouvée en 3D dans 92 % des cas.
Selon ce travail, l'échographie 3D du sein a une sensibilité de 99,3 %, une spécificité de 82,6 %, une valeur prédictive positive de 85,9 % et une valeur prédictive négative de 99,1 %.
D'autres (K. Kelly, Pasadena) réinventent l'Octoson avec un dispositif à base de Logiq 700 utilisant un balayage automatisé (Sonocine) qui est annoncé comme un outil de dépistage du futur.
L'échographie en haute résolution et en haute fréquence (13 MHz) permet de retrouver une lésion associée à des microcalcifications sous la forme d'une masse dans 80 % des cas, d'un kyste dans 8 % des cas alors que l'examen reste normal dans 12 % des cas, dans une série de 25 cas (16 cancers in situ et 9 cancers invasifs).
L'injection de produit de contraste (Levovist) échographique (W. Teh, Middlesex Hosp.) et la comparaison à l'IRM avec injection de gadolinium ne met pas en évidence de corrélation entre les types de prise de contraste dans les deux modalités et il n'y a pas de corrélation entre la prise de contraste échographique et le degré de malignité.
87e Congrès de la Société nord-américaine de radiologie (RSNA)
25 novembre -1er décembre 2001
Chicago
Sénologie : ce qu'apporte l'échographie haute résolution et haute fréquence
Publié le 13/01/2002
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LAVAYSSIERE Robert
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7043
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