Une femme de 67 ans découvre dans son sein droit une masse douloureuse. Elle est vue trois semaines plus tard. Elle a eu deux enfants et, dans sa famille, il y a une notion de cancer du sein. A l'examen, on constate effectivement, dans le quadrant supéro-externe de son sein droit, une masse de 4 à 5 cm et, en regard de cette masse, une rétraction cutanée.
On pratique une mammographie, qui montre une masse mal définie comportant une abondante formation d'os trabéculaire. A la biopsie, cette lésion apparaît hautement maligne ; il s'agit d'un ostéosarcome de grade III.
L'aspect macroscopique est celui d'une tumeur dure comme la pierre. L'examen microscopique montre des cellules pléiomorphes, avec production ostéoïde, formation d'os et de cartilage malin. I il n'y a pas d'élément carcinomateux ; il n'y a pas d'atteinte ganglionnaire.
On réalise une quadrantectomie et un curage axillaire. Avec un recul de trente-deux mois, la patiente n'a pas eu de récidive.
Les sarcomes ostéogéniques primitifs du sein se présentent souvent comme une masse dans la cinquième décennie, avec principalement des métastases hématologiques ; 60 % des patientes développent une maladie métastatique dans l'année, quel que soit le type de chirurgie.
Andrea Wootten et coll., « The Lancet » du 19 juin 2004, p. 2047.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature