La ministre de la Santé
Marisol
Touraine vient de répondre (dans le « Journal Officiel ») à la question posée en novembre par
Bérengère
Poletti, députée des
Ardennes (
UMP), sur la sécurité des médecins.
« Quelles sont les mesures que le gouvernement a mises en place pour répondre à ce problème ? », interrogeait alors l’élue.
Après avoir énuméré les organismes consacrés à cette cause, (Observatoire national des violences en milieu de santé et Observatoire de la sécurité des médecins), la ministre évoque le
protocole national de sécurité, qui vise à assurer la prévention et le traitement des violences à
l’encontre des professionnels de santé.
« La déclinaison territoriale est largement avancée, affirme
Marisol
Touraine.
Des procédures d’alertes spécifiques, adaptées aux circonstances locales, ont été créées pour assurer la sécurité des professionnels de santé intervenant de nuit ou dans des quartiers sensibles (numéros d’appels dédiés vers Police secours, développement de systèmes d’alerte communautaire, géolocalisation des médecins en intervention) ».
19 départements ont signé un protocole, 21 ont
« des accords finalisés », 21 autres sont
« en cours de réflexion avec les autorités », égrène la ministre.
« Les autres départements estiment que le faible taux de violence enregistré sur leur territoire ne justifie pas la signature de protocole », ajoute-t-elle. Soit 40 sur 101 départements. La réponse de la ministre date du 26 février.
Bataille de chiffres avec l’Ordre
Deux semaines plus tôt, l’Ordre publiait de son côté ses propres chiffres… bien différents.
Certes, 22 départements possèdent un
« protocole décliné signé » ; trois sont
« en cours de signature » et 18 autres ont
« validé » la procédure et
« identifié » leurs
référents sécurité.
Mais l’Ordre estime que sept départements uniquement
« poursuivent leur réflexion ». Et seuls huit ont indiqué n’avoir
« aucune violence significative et n’ont pas jugé nécessaire de décliner une procédure spécifique ».
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