Le Rhône expérimente avec succès depuis deux ans un pôle de compétence de sécurité des aliments, qui associe à la direction départementale des affaires sanitaires et sociales la direction des Services vétérinaires, les bureaux d'hygiène municipaux et la direction de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes. Ce modèle, qui permet aux services concernés de mettre leurs moyens en commun dans la lutte pour la sécurité des aliments, va progressivement être appliqué à l'ensemble des départements d'ici au début de 2003.
Des progrès, certes, mais pourrait mieux faire, notamment pour la chaîne du froid et l'hygiène des locaux et des personnels : le bilan 2001 de l'activité de contrôle et de répression du pool des quelque 30 agents des trois directions est contrasté, même s'il témoigne « d'une évolution positive » par rapport à l'année 2000, a commenté prudemment Michel Besse, préfet de région Rhône-Alpes, qui est à l'origine de la création de ce pôle de compétence fin 1999.
En restauration collective, 516 établissements sur 2 058 ont été contrôlés l'an dernier ; et si l'on note globalement une amélioration de la gestion des déchets, de la qualité de revêtements et du respect du volume des réserves de froid, les deux points noirs restent le port d'une tenue de travail réglementaire et le nombre de lave-mains.
Dans le secteur de la restauration commerciale (2 540 restaurants sont officiellement déclarés dans le Rhône), un millier de contrôles ont été menés et moins de la moitié des entreprises concernées ont donc reçu la visite des inspecteurs. « Malgré des résultats satisfaisants, note le préfet, il reste encore des efforts à faire en matière d'hygiène qui justifient la pression des contrôles d'année en année. » Il y a eu en effet 213 simples rappels de réglementation, 27 procès-verbaux d'infractions et 4 fermetures administratives de restaurants du centre-ville. Les problèmes de chaîne du froid et de congélation illicite constituent un motif récurrent d'infraction (près de la moitié) : saleté des locaux et défauts d'hygiène corporelle et vestimentaire des personnels sont les anomalies les plus fréquemment constatées par les agents.
Propreté et température
Dans la distribution (grandes et moyennes surfaces, marchés et métiers de bouche non sédentaires), les griefs relevés le plus souvent sont identiques : au terme de 600 inspections, 200 rappels de réglementation, 62 procès-verbaux et 2 fermetures administratives ont été effectués, dans la plupart des cas pour des défauts de propreté, surtout sur les marchés de plein air, de température trop faible de conservation des aliments et de congélation illicite.
En 2001, aucune des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) enregistrées n'a justifié d'alerte de risque A (risque de décès ou de maladie grave) dans le département, même si l'une d'entre elles a entraîné le décès d'une personne âgée habitant le département. Cette TIAC concernant 22 personnes avait été déclenchée suite à une consommation de fromages de chèvre (des pélardons), le germe responsable étant une salmonelle et l'établissement producteur situé dans le Gard.
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