Sécu, tabac : Mattei sur tous les fronts

Publié le 21/10/2003
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Dans un entretien publié par « La Tribune », et lors d'interviews sur Europe 1 et RTL, le ministre de la Santé a évoqué à moult reprises, ces jours derniers, la future réforme de l'assurance-maladie.

Aux lecteurs du quotidien économique, Jean-François Mattei a donné des précisions de calendrier et de méthode (des décisions prises « à partir d'avril », donnant lieu dès mai-juin à un avant-projet de loi) et livré sa conception d'un partage des tâches au sein d'une assurance-maladie rénovée. « Notre idée, explique-t-il, est celle d'un Etat garant et de partenaires gérants. » Pour ceux qui s'inquiètent d'un simple déplacement des dépenses du régime de base vers les complémentaires, le ministre remet les pendules à l'heure : « On entend dire ici et là que l'augmentation du prix des assurances complémentaires résulterait directement de la politique du gouvernement. Mais elle résulte aussi de l'augmentation des dépenses de santé ». Il n'empêche, interrogé sur Europe 1, Jean-François Mattei ne voit pas cinquante solutions pour rétablir l'équilibre des comptes de l'assurance-maladie. A ses yeux, outre les économies en terme de prescriptions et de soins, « le financement ne peut venir que de l'argent public ou des assurances, type mutuelles, instituts de prévoyance, assurances privées, ou bien de la participation des unes ou des autres, et je pense que nous jouerons là-dessus en concertation avec les partenaires ».
Alors que la responsabilisation des acteurs est au centre de ses préoccupations, Jean-François Mattei n'oublie pas les médecins : « Il faut désormais, dit-il dans les colonnes de « La Tribune », qu('ils) entrent dans une logique d'engagement contractuel. Cela va se faire petit à petit. Les avoir ramenés à la table des négociations, c'était indispensable. »
Lundi, jour de la hausse des prix et de la grève des buralistes, interrogé partout sur la question du tabac (dont les recettes alimentent en partie les caisses de l'assurance-maladie), le ministre a beaucoup tergiversé. Dans « La Tribune », il a déclaré que « le gouvernement ne croit pas judicieux (que les fabricants de cigarettes procèdent) à une nouvelle hausse (des prix du tabac) à brève échéance ». Mais sur RTL, évoquant cette fois une possible nouvelle hausse des taxes en janvier, le ministre a dit qu'il attendait de voir « comment le marché réagit » pour décider s'il y a lieu de la mettre effectivement en œuvre ou de la « reporter un tout petit peu ».

Le Quotidien du Mdecin

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7409