Une tribune signée par Michel Régereau, parue ce vendredi dans « Les Échos », a suscité la colère de la CSMF. Le président de l’UNCAM critique le principe même du secteur optionnel qui serait, selon lui, « éthiquement contestable » à l’heure du P4P. Mais surtout, Michel Régerau estime que, si le secteur optionnel était instauré par voie réglementaire, ce qui paraît probable vu l’échec des négociations, cela produirait un « formidable effet d’aubaine » pour les médecins qui pratiquent aujourd’hui modérément les dépassements d’honoraires. Dans un communiqué, la CSMF accuse le Président de l’UNCAM de se fonder sur des chiffres « totalement fantaisistes » pour appuyer son argumentaire. Selon le syndicat de Michel Chassang « le secteur optionnel est bien une aubaine, mais pour les patients ».
Cette polémique intervient alors que les discussions sur le secteur optionnel avec les assureurs complémentaires sont désormais closes, la Mutualité ne souhaitant pas s’engager avec les caisses et les syndicats de médecins en l’état du dossier. La loi autorise le gouvernement à imposer ce dispositif en cas d’échec des négociations. C’est ce qui devrait se passer bientôt. Dans un entretien paru en début de semaine dans «Le Quotidien du médecin», le ministre de la santé Xavier Bertrand évoquait en effet son intention de publier dans les semaines qui viennent le décret sur le secteur optionnel en l’état, c’est-à-dire pour les seuls praticiens de secteur II.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature