À l’issue de la réunion de son Conseil qui s’est tenue ce mercredi, l’Union nationale des organismes d’assurance-maladie complémentaires (UNOCAM) fait un pas en avant sur le dossier, bloqué, du secteur optionnel.
Dans un contexte de crise aiguë, alors que le gouvernement a lancé un ultimatum aux assureurs complémentaires santé pour qu’ils participent à une réunion conventionnelle de la dernière chance avant la fin du mois – ultimatum rejeté par la Mutualité française –, l’UNOCAM explique dans un communiqué « souhaiter un dialogue sincère et constructif ».
Elle refait ainsi le film des hostilités : « les organismes complémentaires d’assurance-maladie ont rappelé (le) 15 septembre 2011 que les conditions n’étaient pas réunies pour envisager la création du secteur optionnel à l’échéance du 30 septembre 2011 » ; « les prises de position récentes des pouvoirs publics, comme des syndicats signataires de la convention médicale, indiquent clairement que l’objectif de la création éventuelle du secteur optionnel est la maîtrise et la régulation des dépassements d’honoraires du secteur II » ; l’UNOCAM « souhaite donc qu’une réunion avec l’UNCAM [Union nationale des caisses d’assurance-maladie] soit organisée dès début octobre ».
La date de fin de l’ultimatum sera certes passée, les syndicats médicaux sont de fait écartés de cette « réunion entre financeurs » – qui « doit permettre à l’UNOCAM, dans le respect de ses principes et de ses engagements, de discuter concrètement avec l’UNCAM de la maîtrise des dépassements d’honoraires, des objectifs poursuivis, des moyens à mettre en œuvre et des critères d’évaluation » – mais il est indéniable que les complémentaires font un geste d’apaisement.
Et que cela ne va pas sans contrepartie puisque l’UNOCAM indique qu’elle « attend des pouvoirs publics qu’ils clarifient le rôle reconnu aux organismes complémentaires d’assurance-maladie dans la régulation du système de santé, notamment en leur donnant la capacité de nouer des relations conventionnelles avec les offreurs de soins ainsi que les moyens nécessaires pour participer efficacement à la gestion du risque santé ».
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