Secteur II : internes et chefs de clinique se mobilisent contre le G7

Publié le 26/06/2001

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L A disparition du secteur II (à honoraires libres) et la régulation de l'installation des jeunes médecins, préconisés par le rapport du G7 (1), sont dénoncés par l'Intersyndicat national des internes des hôpitaux de villes de faculté (ISNIH) et l'Intersyndicat national des chefs de clinique assistants des hôpitaux de ville de faculté (ISNCCA).

« Ce projet a été élaboré par des syndicats qui n'ont aucune légitimité sur les nouveaux médecins qui ne sont pas encore installés, explique Florent Périn-Dureau, président de l'ISNIH, qui admet difficilement que le texte du G7 préserve le secteur II pour les médecins qui y exercent déjà. « A-t-on réfléchi aux conséquences pratiques de l'évaluation des rachats de présentation de clientèle ? Que devient le partage d'honoraires si, au sein de la même association, l'un est en secteur II et l'autre pas ? », s'interroge Maxime Sibé, vice-président de l'ISNCCA.
Très attachés à la liberté d'installation, les deux syndicats reprochent également au G7 d'envisager un « conventionnement adapté » pour les médecins, qui devront choisir, en fonction de leur discipline, des zones géographiques d'installation où des besoins auront été identifiés. « La carte sanitaire qui servira de base ne s'appuiera sur aucune étude démographique à la fois de la population médicale et de la population générale, ni sur aucune étude approfondie des besoins sanitaires de la population », estiment-ils. Dès cette semaine, ces deux syndicats ont pris des contacts avec les syndicats de médecins libéraux, les confédérations de salariés, les assistants, les internes, les résidents et les externes, afin de « dénoncer les mesures antijeunes et la médiocratie que propose le projet G7 ».

(1) Le G7 réunit la CGT, FO, la CFTC, la CFE-CGC, ainsi que la CSMF, le SML et la FMF, bien que cette dernière ait finalement refusé de ratifier le rapport final du G7.

S. J.