Le C à 23 euros ! Promis depuis juillet 2007 mais reporté régulièrement par le gouvernement jusqu’à ce jour. Encore une nouvelle déclaration officielle, mais cette fois Élyséenne : le C passera à 23 euros le 1er janvier 2011. Quel médecin peut encore y croire ? Surtout quand Monsieur Fragonard confirme au Quotidien du médecin que « cette date tient compte des délais de six mois (du fait des stabilisateurs économiques). » Le mois d’avril étant le quatrième de l’année, si on rajoute six, nous obtenons mathématiquement dix. Le dixième mois de l’année 2010 est le mois d’octobre et non janvier 2011. Avec des quiproquos de calcul de cette importance, les médecins auront-ils un jour un C à 23 euros ?
Le Cs pour le généraliste ayant demandé sa spécialité de médecine générale ? Mais le Cs n’est qu’une terminologie accordée par le gouvernement pour amadouer les médecins généralistes. Il n’a jamais été stipulé qu’il soit coté au tarif des médecins spécialistes. Le Cs n’est qu’un miroir aux alouettes gobé par un grand nombre de nos confrères. À partir du 1er janvier 2011, promis, juré, Messieurs les médecins généralistes spécialistes de médecine générale, vous aurez le droit de coter Cs, mais à 23 euros, comme le C du médecin généraliste qui n’a pas encore demandé ce titre pompeux de spécialiste de médecine générale.
Les déserts médicaux ? Pourquoi en faire de si gros titres puisqu’ils ont été programmés depuis plusieurs années par les différents gouvernements qui ont délibérément diminué le nombre d’étudiants en médecine. Le gouvernement ne continue-t-il pas d’appliquer cet axiome qui date du temps où Édith Cresson était Premier ministre : « en diminuant le nombre de médecins, on diminue le nombre de malades ».
Déjà certains départements sont considérés en sous-effectifs de généralistes. On y propose des plans anti-pénurie en essayant d’attirer le jeune médecin par des bourses ou autres avantages tout en voulant ignorer que le nombre de médecins étant volontairement limité, il est impossible de pouvoir contenter tous les départements. Le médecin généraliste deviendra-t-il une valeur marchande de plus en plus cher que seuls les départements ou communes riches pourront s’offrir ? Ou l’État profitera-t-il de cette situation pour étatiser la médecine générale sous le prétexte de l’égalité pour tous ? […]
Quant au Capi, ce n’est qu’une question de gros sous, mais gros sous pour les industries du générique et non pour la Sécu… […]
Le seul événement positif est que l’on perçoit une certaine unification, malgré leurs divergences, de tous les syndicats médicaux pour défendre la médecine générale…
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