Selon une étude américaine publiée sur le site on line de « Nature Neuroscience », une relation inverse entre activation préfrontale et taux de dopamine dans le striatum peut être observée chez des schizophrènes durant l'exécution de tâches abstraites, faisant appel au raisonnement et à la mémoire.
Les deux phénomènes, déficit d'activation préfrontale et excès de dopamine striatale, étaient en fait connus dans la schizophrénie. Jusqu'à présent, toutefois, le lien n'était pas fait.
En mesurant simultanément au PET-scanner deux marqueurs, l'oxygène marqué, révélant l'activation de différentes aires cérébrales, et un précurseur marqué de la dopamine, des chercheurs du National Institute of Mental Health ont donc pu établir la corrélation inverse entre activation préfrontale et libération striatale de dopamine.
L'observation suggère un mécanisme physiopathologique commun aux deux phénomènes ; mécanisme qui pourrait se situer au niveau du cortex préfrontal. Des travaux récents menés chez l'animal montrent en effet que les neurones préfrontaux projetés dans le striatum ont un effet inhibiteur sur la libération de dopamine. Le mécanisme suggéré par l'étude est une levée de cette inhibition préfrontale. Pour le moment, toutefois, l'observation réalisée chez six patients seulement, et autant de sujets contrôles, demande à être confirmée.
A. Meyer-Lindenberg et coll. « Nature Neuroscience » on line, 28 janvier 2002.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature