L'Inspection générale des affaires sociales (Igas) a mis en cause l'équipe médicale de l'hôpital psychiatrique d'où avait fugué un schizophrène avant d'assassiner un étudiant à Grenoble en novembre 2008. Le 12 novembre 2008, Jean-Pierre Guillaud, déjà auteur de plusieurs agressions à l'arme blanche avait mortellement poignardé Luc Meunier, 26 ans, à Grenoble après s'être échappé de l'hôpital psychiatrique de Saint-Egrève (Isère). Ce meurtre avait donné lieu au déclenchement d'une enquête de l'Igas. Dans son rapport, l'Igas souligne que "les antécédents d'agressions physiques (...), les fugues (...) et l'état mental" du meurtrier présumé "au cours des trois derniers mois avant le drame auraient dû se traduire par des décisions thérapeutiques mieux adaptées". La fugue de M. Guillaud, qui a conduit au meurtre, est la "conséquence d'une autorisation" de sortie donnée par l'équipe soignante au patient, que critique l’IGAS.
Dans cette affaire hautement polémique qui avait entrainé l’annonce par Nicolas Sarkozy d’une réforme de l’hospitalisation psychiatrique, un collège d'experts doit aussi rendre son rapport. Enfin, une seconde information pour homicide involontaire a également été ouverte à la suite d'une plainte contre X de la famille Meunier pour tenter de déterminer les responsabilités médicales et administratives ayant conduit au drame. De son côté, l'avocat de la famille Meunier, Me Hervé Gerbi s'étonne que la justice "n'ait pas encore tiré les conséquences du rapport de l'Igas y compris en envisageant des mises en examen".
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature