CLASSIQUE
PAR OLIVIER BRUNEL
P UIS viendra la reprise de l'excellente production de Francesca Zambello du « Billy Budd » de Britten avec Philipp Langridge et Bo Skovus, un des meilleurs spectacles donnés depuis l'existence de ce théâtre (1), dirigé à nouveau par Gary Bertini (du 10 au 25 octobre).
Au palais Garnier (2), la création en France de « la Petite fille aux allumettes » d'après Andersen du compositeurs allemand né en 1935 Helmut Lachemann un des les plus intéressants de sa génération. Peter Mussbach réalisera et Lothar Zagrosek dirigera cette pièce créée à Hambourg en 1997, qui fut annulée pour des raisons budgétaires au dernier Festival de Salzbourg et qui sera représentée ici par les forces de l'Opéra de Stuttgart dans le cadre du Festival d'Automne (du 17 au 22 septembre).
Au théâtre du Châtelet (3), ouverture sur le thème du romantisme allemand avec un spectacle d'un chic absolu : « le Voyage d'hiver » sera chanté par Jessye Norman, accompagné au piano par Myung-Whun Chung habillés par Yves Saint-Laurent et mis en scène par Robert Wilson... Le cycle de Lieder de Schubert survivra-t-il à tant de glamour ? (24, 27 et 30 septembre).
Il faudra attendre novembre avant de revenir sur terre avec la création à Paris de « Trois surs » de Peter Eötvös (né en 1944) d'après Tchekhov dirigée par le compositeur et Kent Nagano dans une mise en scène de Ushio Amagatsu qui avait été très appréciée lors de sa création à Lyon puis Bruxelles en 1993 (6 au 13 novembre).
On peut penser ce que l'on veut du travail artistique de Jérôme Savary à l' Opéra Comique. Il faut lui reconnaître un bon talent de gestionnaire et qu'il sait souvent bien faire du neuf avec du vieux. Avec une subvention minimale il a réussi une saison qui n'a pas désempli et dont la dernière production, « la Mascotte » d'Audran était désopilante et pas trop chargée. Sa saison débitera avec la reprise de « Irma la douce » (Brettford/Monnot/Legrand) du 5 octobre au 6 janvier suivie de l'adaptation à la Salle Favart d'une ancienne « Vie parisienne » d'Offenbach avec son complice Gérard Daguerre et offrira au prix (très) fort le somptueux « Retour d'Ulysse à la patrie » du festival d'Aix-en-Provence, en mars (4).
Le Théâtre des Champs-Elysées s'ouvre au fado, ou plutôt à une nouvelle voie de chant qui en dérive, avec, les 17 et 18 septembre, un récital de la chanteuse portugaise Misia qui s'est illustrée au dernier Festival d'Avignon dans une chorégraphie de Bill T. Jones. Suivra le « Stabat Mater » de Pergolese avec Barbara Bonney et Andreas Scholl sous la direction de Gottfried von der Golz le 26 septembre (5). Au Théâtre de la Ville on notera quelques beaux concerts de musique de chambre avec Frank Peter Zimmermann et Enrico Pace (piano et violon) le 6 octobre, Mikl[151]s Perényi et Dénes V[135]rjon (violoncelle et piano) le 13 octobre, Midori et Robert McDonald (violon et piano) le 24 novembre puis le Quatuor Tak[135]cs le 6 décembre (6).
L'Orchestre de Paris après s'être illustré aux Proms de Londres et au festival Enesco de Bucarest reprendra le chemin de la Salle Pleyel le 20 septembre avec une soirée exceptionnelle réunissant « le Martyre de Saint Sébastien » avec, comme récitante, Isabelle Huppert et le 3e acte de « Parsifal » de Wagner sous la direction de Christophe Eschenbach. En octobre, Franz Brüggen dirigera Mozart (3 et 4) et Christophe Eschenbach dirigera l'intégrale des symphonies de Schumann (10 au 18) avant que l'orchestre ne s'envole pour une tournée au Japon avec Georges Prêtre (7).
(1) Opéra Bastille (08.36.69.78.68).
(2) Opéra Garnier (08.36.69.78.68).
(3) Châtelet (01.40.28.28.40).
(4) Opéra Comique (0.825.00.00.58).
(5) Théâtre des Champs-Elysées (01.49.52.50.50).
(6) Théâtre de La Ville (01.42.74.22.77).
(7) Orchestre de Paris (0 825. 000.821 et 01.45.61.65.89).
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