Nicolas Sarkozy a apporté un soutien appuyé aux coopérations hospitalières public-privé, ce jeudi matin à Fontainebleau, à l’occasion de sa première visite en tant que président de la République dans une clinique privée. Les futurs investissements hospitaliers, a-t-il prévenu lors d’une table ronde, seront davantage ciblés que par le passé. « On aura une très grande exigence sur la complémentarité » entre établissements, a indiqué le chef de l’État, confirmant au passage le lancement de la deuxième étape du plan Hôpital 2012 à l’automne prochain. Nicolas Sarkozy a tenu à apporter un coup de pouce au système hospitalier privé, en se prononçant en faveur de l’accueil des internes par les cliniques, une mesure de la loi Bachelot qui tarde à se mettre en place car les CHU traînent des pieds.
Revenant sur la politique hospitalière menée depuis son élection, le président a reconnu s’être « trompé » par moments – sans citer son slogan « un seul patron à l’hôpital » qui avait mis les médecins dans la rue. Mais aujourd’hui, estime le chef de l’État, le climat social à l’hôpital est « relativement apaisé ». Pas un mot, en revanche, sur les négociations conventionnelles qui patinent : le chef de l’État a soigneusement évité le sujet. Nicolas Sarkozy a tout de même évoqué les jeunes médecins, pour rappeler que leurs aspirations ont changé : « Il y a trente ans, ils voulaient tous ouvrir leur cabinet. Aujourd’hui, ils veulent être salariés, y compris en libéral. » Le président a promis de rapides mesures, avant l’été, pour alléger les tâches administratives et dégager du temps médical, sans entrer dans le détail. De même a-t-il confirmé que les modes de rémunération seraient revus, sans préciser de quelle façon.
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