L 'ANCIEN secrétaire général du RPR, Nicolas Sarkozy, s'est déclaré partisan de la création d'un ministère de la Santé et de l'Environnement, lors d'un colloque de l'Association des amis de Jacques Chirac.
Estimant que « la santé et l'environnement sont des sujets qui se complètent », il a suggéré la constitution d'un ministère de la Santé de plein exercice (qui ne soit pas un simple ministère délégué, comme c'est le cas actuellement) à qui devrait être confiées les « préoccupations environnementales ». Evoquant la répartition des prérogatives et des compétences en matière de politique de santé, Nicolas Sarkozy a estimé qu'il faut « modifier le cadre actuel » et « associer davantage les professions de santé (à la politique de santé), car ce n'est qu'en étant mieux associés au système qu'elles parviendront à surmonter leurs divisions, à sortir de cette logique d'opposition ».
L'ancien ministre des Finances a également proposé l'instauration d'une « franchise » des remboursements de santé quand l'assurance-maladie est en déficit afin de « responsabiliser le patient ».
« Pourquoi ne pas réfléchir à une franchise sur les premiers francs de dépenses de santé annuelles qui ne seraient pas remboursés au cas où l'assurance-maladie serait en déficit ? », a proposé Nicolas Sarkozy.
Le montant de la franchise serait fixé par le Parlement, qui déterminerait également les catégories, chômeurs ou salariés aux plus faibles revenus, qui n'y seraient pas soumises.
Pour remédier à la vétusté des hôpitaux, Nicolas Sarkozy a proposé la voie de la « décentralisation ».
« Pourquoi ne pas confier les CHU aux régions, et les hôpitaux intercommunaux, aux départements ? Que l'Etat transfère aux collectivités territoriales les financements, et on constatera qu'en moins de dix ans notre parc hospitalier sera remis matériellement en l'état. »
Au sujet de la carte hospitalière, il a reconnu que la réforme était « incontournable » : « Il faut fusionner des hôpitaux, en restructurer d'autres, sans doute en fermer des troisièmes ». Mais il a estimé qu'il fallait « mettre les élus locaux au cœur de cette restructuration, car eux seuls peuvent négocier des contreparties propres à l'intérêt de leurs villes ou de leurs départements ».
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