Le centre de cancérologie Paris-Nord, établissement privé situé à Sarcelles, dans le Val-d'Oise, vient d'inaugurer dans son centre de médecine nucléaire Roger-Perez, un PETscan (tomographie à émission de positrons utilisant comme marqueur du 18-fluorodéoxyglucose - 18 FDG - qui permet en pratique de voir en 3D des tumeurs de quelques millimètres).
Cette installation - la première dans le secteur privé - intervient alors que la France s'équipe péniblement en PET-scan - la Cour des Comptes a fait état de ce retard notable dans son rapport de 2000 et estimé les besoins du pays à 1 200 examens PET par an et par million d'habitants. La dernière carte sanitaire a fixé le nombre d'appareils nécessaires à 60. Quarante-huit ont été jusqu'à présent autorisés, dont 6 seulement sont effectivement installés. A titre comparatif, il y a 86 PET-scan en Allemagne - 10 par million d'habitants, 17 en Belgique - 16 par million d'habitants, 37 au Japon, 13 en Grande-Bretagne...
Radiothérapeute au centre de Paris-Nord, le Dr Aimé Kanoui se réjouit de l'installation d'un PET-scan (associé à un cyclotron pour la fabrication du 18 FDG) dans son établissement. « Cela représente un intérêt majeur pour nos patients qui ne vont plus être dans l'obligation de se déplacer à l'étranger pour accéder à cet examen, explique-t-il, ils vont enfin pouvoir bénéficier de techniques d'exploration considérées comme les plus performantes dans la détection et le bilan exhaustif des malades cancéreux. » Soulignant « la liberté d'organisation » du secteur de l'hospitalisation privée, le Dr Kanoui annonce que « si cela se révèle nécessaire, compte tenu du nombre insuffisant de machines installées en France, nous étendrons nos heures d'ouverture afin de diminuer l'inévitable liste d'attente pour ce type d'examen. » Le centre Paris-Nord précise par ailleurs que son cyclotron fournira en 18 FDG, dont la durée de vie est courte, d'autres centres de médecine nucléaire dans un rayon de 200 km autour de Sarcelles.
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