L’accroissement de la longévité pourrait-il, un jour, faire éclater notre système de protection sociale ? La réponse est non, selon Brigitte Dormont, Professeur à l’Université Paris Dauphine. D’après son étude, réalisée à partir d’échantillons d’assurés sociaux et présentée à l’Institut Montparnasse à Paris, le vieillissement de la population joue un rôle mineur dans la croissance des dépenses de santé. Si entre 1992 et 2000 les dépenses de santé ont enregistré une augmentation considérable (+54 %), cela n’est dû que pour 3 % au vieillissement, variable largement compensée par l’amélioration de l’état de santé à âge donné (-10 %). En pratique, « tout se passe comme si la population rajeunissait » observe-t-elle. L’explosion des coûts liés à la santé est due, principalement, « au changement des pratiques ». Le même cinquantenaire diabétique dépense plus pour se soigner en 2000 que huit ans auparavant. Des résultats confirmés pour la décennie suivante. De plus en plus d’assurés sociaux bénéficient, en effet, d’innovations thérapeutiques (+9,2 % de dépenses en hôpital entre 2000 et 2008), et consomment plus de médicaments (+32,7 % pharmacie) mais consultent moins leur médecin (-8,8 %) !
Étude
Santé : le progrès coûte plus cher que le vieillissement
Publié le 25/11/2011
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Crédit photo : ©Phototake BSIP
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Source : Le Généraliste: 2583
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