DÉCIDEMENT, pas de chance avec l'Amérique. Cette pièce a depuis longtemps été traduite par Pierre Laville qui en signe la mise en scène. Mais on a bien du mal à reconnaître le dramaturge d'« American Buffalo » dans cette comédie de moeurs sans objet.
Franchement, pourrait-on imaginer deux secondes que ce mauvais ensemble de scènes soit signé par l'un des scénaristes et dramaturges les plus en vue de l'Amérique, n'était qu'on nous le dise ? Franchement, de quoi ça parle « Perversité sexuelle à Chicago » ? Et d'abord, qu'est ce que c'est que ce titre volontairement accrocheur ? De la perversité marchande ?
On a connu Pierre Laville mieux inspiré dans ses choix. Et pourtant, il y a des saisons qu'il parlait de cette pièce comme d'un brûlot très intéressant... C'est ça ? Ce quatuor, mis en scène mécaniquement, et ces comédiens qui ne donnent à aucun moment le sentiment qu'ils s'intéressent à leurs personnages ?
Pourquoi faudrait-il tenter d'expliquer quoi que ce soit ? C'est mauvais, c'est très mauvais. On n'en veut jamais à des acteurs de jouer. On peut en vouloir à ceux qui voudraient nous aveugler. Non. Ce texte n'est pas bon et la traduction échoue à lui donner une tension quelconque.
Stéphane Bierry, Nathalie Corré, Patrice Costa, Anne Loiret font ce qu'ils peuvent. Mais c'est tout à fait inintéressant. Sans aucun intérêt. Ni d'écriture, ni de personnage, ni de situation, ni de vision d'une société. C'est juste médiocre, mauvais. Cela ne devrait pas aller jusqu'à un plateau.
Théâtre Rive-Gauche, à 19 h du mardi au samedi, à 17 h 30 le dimanche (01.43.35.32.31). Durée : 1 h 20 sans entracte.
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