Un mariage aux Etats-Unis. Une fête. Les cinq demoiselles d'honneur en ont marre. Elles se réfugient dans la chambre de l'une d'elles, la plus rétive d'ailleurs, celle qui est en conflit profond avec sa famille, sa mère notamment. «Cinq femmes portant la même robe», tel est le titre original de cette comédie un peu artificielle de l'auteur du scénario du film de Sam Mendes « American Beauty ». Il a du savoir-faire et ce goût d'une psychologie facilement repérable, conventionnelle, efficace dans les feuilletons.
L'adaptation d'Anny Romand et d'Yvan Marciano est très plate, sinon fade et contribue sans doute au faible intérêt de l'ensemble de cette production.
On a réuni cinq comédiennes qui, d'Irène Jacob à Adriana Santini, de Camille Japy à Elisabeth Vitali et Constance Dollé, ne sont pas sans personalité et profond talent pour certaines. Mais elles en sont réduites au jeu du « numéro » par une mise en scène inexistante. Yvan Marciano débute en cet exercice. Quand il faudrait beaucoup d'imagination, il se contente d'une mise en place et sa direction d'acteurs est terne. Elisabeth Vitali se détache en une composition savoureuse, les élans douloureux de Constance Dollé ou la tension douce-amère de Camille Japy sont convaincants mais Irène Jacob est étouffée tandis qu'en benjamine rigide qui finit par flancher Adriana Santini manque d'épaisseur. Michaël Cohen, peut paraître à la fin : la morale de l'histoire l'exige. Mais il n'a pas grand chose à faire...
Autant l'avouer, on voit mal comment un tel spectacle pourrait s'améliorer au fil du temps. L'adaptation et la mise en scène sont vraiment trop ternes.
Théâtre de l'Atelier, à 21 h du mardi au samedi, en matinée le samedi à 16 h et le dimanche à 15 h (01.46.06.49.24). Durée : 1 h 50 sans entracte.
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