Une méta-analyse de 23 études récentes (4 082 participants, 92% de femmes, âge moyen 59 ans) portant sur les effets d’une supplémentation de 2 ans en vitamine D sur la densité minérale osseuse (DMO), critère d’évaluation primaire (% de variation de la DMO à partir de l’inclusion) remet son bénéfice en cause.
L’analyse montre l’absence d’effet au niveau de 4 sites squelettiques majeurs (rachis, hanche totale, radius et corps total), mais une augmentation significative de la DMO au col fémoral (+0,8 % ; IC 95 % 0,2-1,4) indépendante de supplémentation calcique, taux de 25 -(OH)-Vit D, durée du traitement et âge. Le taux moyen de 25- (OH)-vit D à l’inclusion est de 50 nmol/L. Les auteurs concluent qu’en absence de risque de carence, la prophylaxie large de l’ostéoporose par la vitamine D n’est pas justifiée. Pour l’éditorialiste Clifford Rosen, les modifications de la DMO « prédisent modestement les fractures ultérieures à cet âge ». De plus, seules 50 % des études associaient calcium et vit. D. Or seule cette association « réduit significativement de 11 % les fractures de hanche et accroît très modestement la DMO», d’où les recommandations aux Etats-Unis chez les sujets âgés : 1 200 mg/j de calcium et 800 UI/j de vitamine D.
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