Marqué notamment par une croissance des ventes des six médicaments stratégiques (Plavix, Stilnox/Ambien, Aprovel, Arixtra, Xatral et Eloxatine) de + 32,2 % (1), soit 749 millions d'euros de ventes supplémentaires, et malgré une augmentation des frais de recherche et de développement (+ 5,8 %), le premier semestre 2003 se solde pour Sanofi-Synthélabo par des résultats performants.
Outre une accélération de la croissance de son chiffre d'affaires qui atteint 3,9 milliards d'euros, le résultat net, avant éléments exceptionnels et amortissements des écarts d'acquisition, affiche ainsi une progression de 14,4 %, et le BNPA de 18,6 %. Des résultats qui ont amené le groupe à réviser à la hausse ses perspectives 2003, d'autant que divers événements récents renforcent cet optimisme. Ainsi, l'annonce en juin dernier lors de la 39e conférence annuelle de l'ASCO (American Society of Clinical Oncology) de résultats majeurs pour Eloxatine, démontrant clairement une supériorité dans le traitement du cancer colo-rectal à tous les stades de la maladie (stades précoces, traitement adjuvant après chirurgie, stades métastatiques). Ces derniers mois ont également vu l'approbation par la FDA d'Uroxatral dans le traitement des signes et des symptômes de l'hypertrophie bénigne de la prostate, et celle d'Arixtra dans la prévention prolongée des thromboses veineuses profondes chez les patients opérés pour une fracture de la hanche. Une indication pour laquelle un avis favorable a également été donné par le Comité des spécialités pharmaceutiques pour l'Europe. Arixtra bénéficie de plus de l'annonce lors de la dernière conférence de l'ISTH (International Society on Thrombosis and Haemostasis) de résultats favorables démontrant une réduction significative des risques de thromboses veineuses profondes chez les patients médicaux (étude ARTEMIS) et un bénéfice dans la prévention de thromboses veineuses profondes après chirurgie abdominale majeure (étude PEGASUS).
La R&D, atout majeur
Riche de 55 molécules en développement (9 dans le cardio-vasculaire - thrombose, 16 en médecine interne, 9 en oncologie et 21 dans le système nerveux central), la R&D est un atout majeur et la garantie de la croissance future de Sanofi-Synthélabo qui entend bien poursuivre et même renforcer au second semestre son effort dans le domaine avec une accélération des dépenses liées aux études cliniques.
Le portefeuille de phases III et IIb se révèle particulièrement prometteur grâce au zolpidem MR (Modified Release), formulation à libération modifiée, au rimonabant à l'approche particulièrement prometteuse dans l'obésité et le sevrage tabagique, à l'idraparinux, pentasaccharide anticoagulant au profil unique (absence de monitoring et d'interactions), à la dronédarone, nouveau traitement potentiel de l'arythmie cardiaque.
Deux molécules du SNC sont entrées en phase III en février 2003 : le SR 58611, agoniste bêta-3 pour le traitement de la dépression, et le xaliprodène, composé neurotrophique-like pour une thérapeutique causale dans la maladie d'Alzheimer.
Parallèlement à l'accroissement des investissements en R&D, Sanofi-Synthélabo entend poursuivre la construction de son avenir par un renforcement des moyens commerciaux, notamment aux Etats-Unis pour le lancement d'Uroxatral.
« Nous sommes bien en marche sur nos objectifs 2006 et l'après nous paraît de plus en plus assuré. Notre stratégie est de rester maître de notre développement en maintenant une R&D de référence au plan mondial, non pas par les sommes dépensées mais par sa productivité, en étant une force marketing mondiale, et en délivrant une croissance du BNPA parmi les plus élevées du secteur », estime le P-DG de Sanofi-Synthélabo, Jean-François Dehecq.
(1) A données comparables.
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