Sang contaminé : non-lieu pour Claude Evin

Publié le 09/11/2003
Article réservé aux abonnés

La commission d'instruction de la Cour de justice de la République (CJR) a rendu un non-lieu dans un des volets du scandale du sang contaminé, pour l'ancien ministre socialiste des Affaires sociales, Claude Evin.

« L'affaire est close. C'est ce que nous attendions. J'ai toujours été convaincu de l'absence de faute », a déclaré son avocat Me Henri Leclerc. L'élu de Loire-Atlantique, ministre de 1988 à 1991, avait été mis en examen en juin 1999 pour « homicide involontaire » à la suite d'une plainte lui reprochant de ne pas avoir organisé, lorsqu'il était aux Affaires, le rappel des personnes transfusées avant le 1er août 1985, date de l'entrée en vigueur du dépistage systématique du virus du SIDA dans les dons de sang. « Un rappel généralisé, lancé à toute la population par voie de presse demandant que toutes les personnes qui avaient été hospitalisées entre 1980 et 1985 se fassent dépister, aurait provoqué une confusion ingérable par les centres des dépistages », juge Claude Evin.
Les plaignants, Henri et Madeleine Aloncle, ont perdu leur fille en novembre 1991. Victime d'un accident de la circulation en 1984, elle avait contracté le VIH lors d'une transfusion. Pour les parents, si leur fille avait été informée, elle aurait pu mieux lutter, peut-être, contre la pneumocystose qui l'a emportée.

Ph. R.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7422