Frédéric van Roekeghem, directeur de l’assurance-maladie, persiste et signe. La CNAM souhaite « envoyer un signal » aux médecins qui empêchent systématiquement la substitution des médicaments par des génériques, en les sanctionnant, a confirmé mardi 20 mai à l’AFP Frédéric van Roekeghem.
L’assurance-maladie a « ciblé 500 professionnels qui utilisent de façon décalée par rapport à leurs confrères la mention NS, pour des molécules pour lesquelles a priori il n’y a pas matière à le faire », explique Frédéric van Roekeghem. « À travers l’exploitation de nos bases de données, nous allons demander aux médecins conseils de l’assurance-maladie d’engager des contrôles de l’activité de ces médecins et d’examiner plus particulièrement leurs prescriptions », précise à l’AFP le patron de la Sécu.
Premières sanctions financières
Les premières sanctions, sous forme de pénalités financières, devraient intervenir à la fin de l’année, à l’issue d’une procédure contradictoire. « C’est un signal qu’on envoie aux médecins concernés pour leur dire "abuser de cette liberté (d’utiliser la mention NS) n’est pas raisonnable au regard de la situation actuelle de la Sécurité sociale" » a indiqué le directeur général.
Lors d’un discours au Salon de la Santé et de l’autonomie mardi, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a souligné que le prochain budget de la Sécurité sociale comporterait des mesures concernant les prescriptions, y compris pour les médecins hospitaliers.
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