L A quarante-quatrième édition du SIAE du Bourget ne fait pas exception aux superlatifs coutumiers de cette biennale de l'air : la plus ancienne, la plus grande, la plus fréquentée (au moins 270 000 visiteurs attendus), la plus internationale (43 pays, contre 41 il y a deux ans), la plus courue par les exposants (504 unités de chalets réservées qui s'étendent sur environ 1,2 km le long des pistes d'envol).
Depuis 1997, le Bourget croît d'environ 10 % d'un salon à l'autre, signe de la remarquable vitalité des industries aéronautiques et spatiales comme de l'engouement soutenu des aficionados dans un très vaste public. Parmi les nouveautés qui leur sont proposées, sans doute les drones vont-ils se tailler un succès à la mesure de la révolution qu'ils constituent. Présents avec notamment le Global Hawk, fabriqué par l'Américain Northrop Grummann, ces avions automatiques font entrer de plain-pied dans l'aéronautique du troisième millénaire. Sans avoir besoin d'équipage, ils décollent, atterrissent et se dirigent à l'aide d'ordinateurs embarqués et d'un système de navigation par satellite.
A l'origine engins d'observation téléguidés, ils pourront avoir des missions d'attaque au sol, avec des tirs de missiles. Sur le plan civil, les drones pourraient s'insérer bientôt dans le trafic commercial. Des programmes de recherche et développement sur ces appareils du futur pourraient donner lieu à de rapides applications.
Egalement à l'affiche, mais semblant surgir de la nuit des temps des plus lourds que l'air, l'antérévolutionnaire dirigeable. Mais dans sa version Zeppelin LZ N07, il mesure 75 mètres de long et est capable de transporter jusqu'à 12 personnes à la vitesse de 125 km/h, sur une distance de 900 km.
Encore objet de toutes les assiduités, les gros porteurs, avec, à leur tête, l'Airbus A380, fabriqué par l'européen EADS, le plus gros avion de transport de passagers de tous les temps, à bord duquel jusqu'à 800 passagers pourront prendre place. L'avion n'étant pas encore sorti des chaînes de montage, ce n'est que sa maquette qui sera exposée, mais en grandeur nature.
Le 100e anniversaire de l'aviation
Pour n'être pas en reste, l'Américain Boeing présentera pour sa part une version allongée du moyen-courrier B737-900.
Les deux compétiteurs se mesureront aussi avec les versions luxe de l'Airbus A319 et du Boeing 337, deux appareils taillés sur mesure pour une clientèle de personnalités du monde des affaires.
Le Salon 2001, tout comme son suivant, en 2003, devrait revêtir un éclat particulier avec la commémoration du 100e anniversaire de l'aviation. Une exposition sera proposée avec des animations et des programmes éducatifs sur Internet, avec des objets de l'aérospatiale qui évoquent les grand moments de l'histoire de l'aéronautique, ainsi que le portrait des personnages marquants de l'aviation, des premiers envols en ballon, en passant par l'époque pionnière des merveilleux fous volants, jusqu'aux fusées Ariane 1 et 5 (présentées en maquettes grandeur réelle).
Car les avions se disputent la vedette avec le spatial. La Russie, par exemple, exposera pour la première fois au monde son projet d'étage récupérable de la fusée Baïkal, développé à partir de la fusée Angara. Et des coiffes des lanceurs Ariane IV et V, récupérés par Arianespace après l'utilisation de ses lanceurs, seront exposés.
Enfin, des évolutions d'appareils de combat sont organisées pour le grand public, avec les toutes dernières versions des avions du monde entier : Mirage 2000 D et Rafale français, Sukhoï Su-30Mk et Mig AT russes, F16 et F18F américains, Gripen suédois, Eurofighter allemand, AMX italien.
* Le salon est ouvert au grand public les samedi 23 et dimanche 24 juin, de 9 h 30 à 18 h.
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