Il s'agit d'un film opéra et non d'une représentation filmée. Réalisé en 1974 par Götz Friedrich avec quelques clins d'oeil à Fellini mais aussi une grande objectivité dramatique, son playback est quasiment maîtrisé et la tension y est sans relâche jusqu'au coup de théâtre final. Karl Böhm dirige en grand héritier de Richard Strauss la foisonnante partition à la tête des Wiener Philharmoniker avec autant de sens dramatique que de préoccupation purement esthétique. Teresa Stratas, avant d'avoir brisé sa voix avec « Lulu », était le soprano idéal pour incarner la princesse judéenne. Autour d'elle figurent de grandes figures du chant allemand dont le magnifique Jochanaan de Bernd Weikl et l'hallucinante Herodias d' Astrid Varnay.
Á connaître !
1 DVD Deutsche Grammophon/Universal
« Les Troyens »
Ce n'est pas pour l'esthétique de la production de Fabrizio Melano, fimée en 1983 au Metropolitan Opera de New York, que l'on conseille ces « Troyens » de Berlioz. Costumes laids, mise en scène inexistante, tout y est bien dans le style du « Met » années quatre-vingt ! Mais, sous la direction de James Levine, aligner Jessye Norman en Cassandre, Tatiana Troyanos en Didon et Plácido Domingo en Énée est un miracle musical qui ne se reproduira pas.
2 DVD Deutsche Grammophon/Universal
Berlioz symphonique
Sous le titre « Berlioz Rediscovered », ce DVD comporte deux oeuvres phares du compositeur français sous la direction d'un de ses vaillants défenseurs historiques, John Eliot Gardiner et son Orchestre Révolutionnaire et Romantique. Filmé en 1991 sur les lieux de sa création, la salle du Conservatoire d'art dramatique de Paris, la « Symphonie fantastique » sur instruments d'époque (certains émettent des sons étranges) est un travail de reconstitution pour spécialistes. Plus abordable, la « Messe solennelle » filmée en 1993 à la cathédrale de Westminster de Londres avec le Monterverdi Choir et d'excellents solistes.
1 DVD Decca/Universal
« Eugène Onéguine »
Filmé en 1990 par le réalisateur Petr Weigl, en play-back sur l'enregistrement de Georg Solti, cet Eugène Onéguine est d'une esthétique authentique irréprochable, un peu trop léchée parfois. Les coupures pratiquées resserrent l'action dans un but dramaturgique propre au cinéma.
1 DVD Decca/Universal
Elisso Virsaladze
Dans la série « Les pianos de la nuit » qui immortalisent certains concerts remarquables du Festival de La Roque-d'Anthéron, le récital d'Elisso Virsaladze est certainement un très bon choix. Grande personnalité de la vie musicale moscovite et pédagogue réputée la pianiste géorgienne va droit au but dans des « Kreisleriana » de Schumann ébouriffants. Avec la Sonate n° 2 » et les « Sarcasmes » de Prokofiev ainsi qu'avec la « Natha-Valse » de Tchaïkovski, sur laquelle aurait pu danser la Tatiana d'« Eugène Onéguine », elle emmène le public vers des sommets de musicalité.
1 DVD Mirage/Naïve
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