La plainte d'une association contre l'ouverture d'une salle d'injection au prétexte de l'incitation à l'usage de stupéfiant était prévisible. En effet la législation française interdit et pénalise l'usage de produits stupéfiants.
Cette pénalisation de l'usage rend de ce fait difficile toute action de réduction des risques et de prévention.
L'instrumentalisation politicienne ou idéologique de la question des salles d'injection empêche une réflexion sereine sur ce sujet.
Toutes les études menées sur les salles d'injection dans le monde ont montré l'intérêt de celles-ci en terme de réduction des risques et d'accès aux soins pour une population de malades très marginalisés n'ayant pour la plupart plus de liens sociaux ni de droits.
Repenser la loi de 70 de pénalisation de l'usage doit être possible pour peu que la réflexion soit recentrée sur la réalité des malades et non sur des positions politiciennes et idéologiques.
Il ne s'agit pas du tout de faire la promotion de l'usage des produits mais bien de se recentrer sur une réponse sociétale orientée vers la prévention et le soin. La loi de 70 ne permet pas cette promotion et c'est la raison pour laquelle il convient de la faire évoluer.
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