DE NOTRE CORRESPONDANTE
UNE FOIS n'est pas coutume. La vaste mobilisation engagée par des élus, des médecins et un collectif d'association pour défendre le maintien d'une polyclinique dans la commune de Saint-Priest, dans l'Est lyonnais, a largement porté ses fruits. L'actuel clinique Pasteur, menacée de disparition, sera maintenue et même remplacée dès 2007 par un établissement flambant neuf, qui offrira tout à la fois des services d'urgence, de chirurgie, de médecine, d'imagerie et de soins de suite. L'agence régionale de l'hospitalisation (ARH) de Rhône-Alpes vient en effet de donner son feu vert au projet et, si le calendrier est respecté, les travaux devraient démarrer dès l'automne 2005.
C'est en annonçant un possible regroupement de ses activités dans le 8e arrondissement de Lyon que la holding des hôpitaux privés du grand Lyon (HPL), qui possède la clinique Pasteur de Saint-Priest, mais également la clinique Champ-Fleuri à Décines, toujours dans l'Est lyonnais, et la clinique Monplaisir, avait mis le feu aux poudres (« le Quotidien » du 28 juin). Alors que, dans sa version initiale, ce projet était prévu dans la commune de Saint-Priest, le groupe HPL changeait de cap, préférant installer son futur « hôpital privé mère/enfant » dans la commune lyonnaise, le P-DG des HPL, Jean-Loup Durousset, justifiant ce nouveau choix par « un souci de coopération sanitaire avec l'hôpital Edouard-Herriot, dans le 8e arrondissement », mais également par des « impératifs de gestion » et, donc, de remplissage de son futur établissement.
Face à la pugnacité de Martine David, député-maire (PS) de Saint-Priest, et à l'hostilité affichée par les médecins de son propre établissement, le groupe a été contraint de revoir sa copie. D'autant que l'ARH, qui avait initialement accordé une aide financière au projet sur Saint-Priest, dans le cadre du plan Hôpital 2007, avait aussi fait savoir qu'elle était favorable au maintien d'un établissement de proximité dans ce bassin de population. C'est donc sur cette nouvelle base que le groupe HPL a proposé d'aménager, en parallèle au projet de construction sur le site lyonnais, une autre structure de 20 lits de médecine et 50 lits de soins de suite et de réadaptation à Saint-Priest, représentant un investissement de 12 millions d'euros. Le collectif d'associations créé pour défendre ce choix, qui était parvenu à rassembler 15 000 signatures sur sa pétition, a émis le souhait que cette nouvelle structure ne soit pas un « établissement de luxe », mais une clinique accessible à toute la population.
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