HTA
Un homme âgé de 72 ans a une hypertension artérielle traitée par un inhibiteur calcique, vérapamil LP, à raison d’un comprimé par jour, qui équilibre très bien ses chiffres tensionnels.
Un bilan cardiaque, pratiqué il y a un an, était normal, en dehors d’une hypertrophie septale asymétrique banale. En particulier, le rythme était sinusal, vers 60 par minute. Depuis quelques jours, le patient se plaint de malaises sans perte de connaissance et d’asthénie. L’examen révèle un rythme cardiaque lent et irrégulier, entre 45 et 60 par minute. Il n’y a aucun signe clinique d’insuffisance cardiaque. La pression artérielle est à 140/85 mmHg.
Question
Quel est votre diagnostic ?
1) Flutter auriculaire, avec bloc auriculo-ventriculaire complet.
2) Flutter auriculaire, avec conduction auriculo-ventriculaire ralentie.
3) Brady-arythmie complète par fibrillation auriculaire ?
Réponse
La bonne réponse est la 2 : flutter auriculaire, avec conduction auriculo-ventriculaire ralentie. L’analyse du tracé montre les faits suivants.
Il existe en effet une activité auriculaire rapide à 280–300 par minute régulière, bien visible en D2, D3 et aVF, avec une phase ascendante assez rapide et une phase descendante un peu plus lente, caractéristique d’un flutter auriculaire. Cette activité auriculaire organisée élimine une fibrillation auriculaire.
Les ventriculogrammes sont irréguliers, ce qui témoigne de la persistance d’une conduction entre oreillettes et ventricules, et élimine un bloc auriculo-ventriculaire complet (en ce cas, les QRS auraient été lents et réguliers). En revanche, la lenteur de la fréquence ventriculaire traduit une conduction auriculo-ventriculaire ralentie. Ce ralentissement est en partie dû à l’action de l’inhibiteur calcique du patient, qui déprime la conduction auriculo-ventriculaire.
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