L A CGT ne prendra pas avant quinze jours la décision de signer ou de ne pas signer un accord cadre sur la réduction du temps de travail (RTT) dans la fonction publique hospitalière.
Pour choisir l'une ou l'autre de ces options, l'organisation, qui est la première parmi les agents hospitaliers (devant la CFDT et FO), n'entend pas en effet se contenter de discussions dont elle estime qu'elles se jouent pour l'instant « au sommet » et souhaite consulter sa base. Une opération qui ne se fera pas en deux jours.
Surtout, la CGT refuse le principe des « négociations marathon » que, selon elle, le gouvernement impose à ses partenaires sociaux en ouvrant les débats le 30 août et pour douze jours. Le secrétaire général du syndicat, Bernard Thibault, avoue ainsi ne pas comprendre « que le gouvernement fasse le choix de précipiter les négociations dans un secteur aussi essentiel que la fonction publique hospitalière. Au risque, précise-t-il innocemment, de se retrouver par la suite avec des mouvements sociaux qui pourraient le surprendre ». Le secrétaire général de la CGT attaque : « S'il ne s'agit pour les ministres que de parier sur la fatigue des syndicalistes pour arracher au dernier moment quelques signatures, ce n'est pas la peine. »
« Fort de café »<\!p>
Aux pouvoirs publics, Bernard Thibault fait aussi le reproche de l'imprévision, notamment en termes de gestion des effectifs hospitaliers. « C'est quand même fort de café de s'apercevoir aujourd'hui qu'il faut trois ans pour former une infirmière ! », s'indigne-t-il, en précisant que la pénurie de professionnels qualifiés « rend évidemment la négociation plus compliquée ».
Sur le fond, la CGT réclame 10 % de créations d'emploi et insiste sur la nécessité d'accompagner la mise en place des 35 heures à l'hôpital public par « un plan emploi formation ». « Dès le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2002, il faudra des engagements pluriannuels sur les créations d'emplois, souligne Nadine Prigent, secrétaire générale de la fédération santé de la CGT, intégrant une gestion prévisionnelle des créations de postes comme des formations ».
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