La patience est toujours récompensée. Avec plusieurs mois de retard sur « l'horaire » prévu, le break 75, dérivé de la berline lancée voici plus d'un an, fait une entrée triomphale sur le devant de la scène.
L'événement est d'importance pour la marque britannique qui ne réalisera pas ses objectifs de ventes cette année en France. Cette intronisation intervient au moment même où le marché du break de luxe connaît un net regain de forme. Il devrait également contribuer à relancer l'intérêt sur une marque qui porte encore les stigmates de son douloureux divorce d'avec BMW.
Le Tourer marque en fait le début d'une ère nouvelle pour le groupe britannique en attente d'heureux événements à court et à moyen terme. En l'occurrence une gamme complète MG, une voiture de sport haut de gamme - MGX-80 - en 2002, un modèle milieu de gamme en 2004, plus quelques surprises dont l'une pourrait être l'officialisation d'un partenariat avec Matra en ce qui concerne la fabrication d'un véhicule compact.
Cocktail de rigueur germanique et de sophistication nappée à la crème anglaise, le Tourer s'adresse à une clientèle bourgeoise, avide de confort et de luxe. Cuir, ronce de noyer, chromes, planche de bord sertie de cadrans à fond blanc, intérieur traité haut de gamme, ambiance feutrée, il ne néglige aucun artifice de séduction pour faire chavirer les curs de ses soupirants.
A son crédit, il est également bien équipé. La dotation de série comprend le volant réglable en hauteur et profondeur, un accoudoir central arrière incluant un rangement, des appuie-tête avant réglables, des porte-gobelet escamotables, un cache-bagages, quatre illets d'arrimage pour les bagages et deux crochets escamotables, deux spots de lecture à l'arrière, quatre vitres et des rétros électriques dégivrants, le verrouillage centralisé à distance, une boîte à gants éclairée, une vitre de hayon s'ouvrant séparément et, bien sûr, la direction assistée. Liste non exhaustive.
L'aspect sécurité n'est pas occulté puisqu'on dénombre la présence de six airbags, de prétensionneurs pyrotechniques pour les ceintures (avant et arrière à trois points) et d'une colonne de direction se rompant en deux parties en cas de choc, etc. Mais pas d'ESP. Le contrôle de la stabilité est pourtant un argument de vente incontournable. Sauf que le Tourer s'en passe volontiers. Que ce soit dans les épingles et les courbes prises à vive allure, sa tenue de route n'est jamais prise en défaut. Un trait de caractère lié à des trains roulants de qualité.
La seule restriction concerne le 2 l turbo diesel d'origine BMW (celui de la 320 D ramené à 116 ch), peu efficace dans les relances. Vingt chevaux supplémentaires auraient été les bienvenus eu égard au poids tracté, supérieur de 80 kg à celui de la berline. En revanche, sur autoroute, le Tourer gazole glisse paisiblement sur le macadam. Dans ce cas, la sensation de lourdeur est bien sûr moins perceptible.
Le V6 2.5 l est certes plus consistant mais aussi nettement plus gourmand. On passera sous silence les versions 1.8 l, encore plus asthmatique que le diesel. Un 1 800 sur un véhicule de ce « tonnage », cela frise l'inconscience. On aura compris qu'il s'agit en fait de justifier un prix d'attaque attrayant.
La Rover 75 en bref
Longueur : 4,79 m. Largeur : 1,78 m. Hauteur : 1,42 m. Empattement : 2,75 m.
Poids à vide : de 1 460 à 1 590 kg.
Capacité coffre : 400 à 680 l, 1 220 l en configuration deux places.
Capacité réservoir : 65 l.
Freinage : 4 disques dont deux ventilés à l'avant + ABS.
Pneumatiques : 195/65 R 15 (roue de secours temporaire).
Motorisations et performances : 1.8 l, 120 ch (8 CV). Couple : 160 Nm. 180 km/h. 2 l, V6, 150 ch (10,11 avec b.a.). Couple : 185 Nm. 201 km/h. 2.5 l, V6, 177 ch (12, 13 avec b.a.). Couple : 240 Nm à 4 000 tr/min. 211 km/h. 2 l CDT, common rail, 116 ch (7, 8 b.a.). Couple 260 Nm à 2 000 tr/min. 185 km/h.
Consommation moyenne : 7.8 l (1.8 l), 9.6 l, 10.7 l avec b.a. (2 l V6), 9.4 l, 10.7 l avec b.a. (2.5 l V6), 5.8 l, 6.9 l avec b.a. (2 l CDT).
POUR :
Style extérieur, tenue de route, confort de suspension, boîte mécanique, présentation intérieure soignée, place à l'arrière, ouverture séparée vitre et hayon.
CONTRE :
Manque de puissance et reprises (diesel), boîte automatique non séquentielle, direction assistée dure, visibilité arrière, passages de roues gênants dans le coffre, roue de secours temporaire.
Les prix :
- Tourer 1.8 l : 25 500 euros).
- Tourer 2 l V6 : de 30 000 euros à 34 075,51 euros.
- Tourer 2.5 l V6 : de 30 500 euros à 36 100 euros.
- Tourer 2 l CDT : de 26 500 euros à 33 100 euros).
Coût supplémentaire par rapport à la berline : 1 494 euros.
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