« Dans les diarrhées infantiles, le rotavirus est le plus souvent incriminé » a souligné le Pr Antoine Bourrillon (pédiatre, Hôpital Robert Debré, Paris) . La gastro-entérite est une infection saisonnière contagieuse et fréquente qui connaît un pic entre 6 et 12 mois. « L’étude SHRIK (Surveillance for Hospitalized Rotavirus Infections in Kids) confirme le poids important des gastro-entérites à rotavirus dans les hôpitaux européens avec 64,4 % de celles-ci parmi l’ensemble des gastro-entérites hospitalisés». La gastro-entérite à rotavirus est potentiellement grave et l’afflux important de nourrissons aux urgences provoque un phénomène de saturation des équipes. Elle est aussi une source importante d’infections nosocomiales. En 2006, le Comité Supérieur d’Hygiène Publique s’était prononcé pour « différer la recommandation de la vaccination anti-rotavirus systématique pour les nourrissons de moins de six mois » avec la perspective de réévaluer cette décision dans un deuxième temps après une mise au point sur une meilleure prise en charge des gastro-entérites aiguës. Sur ce point, le Dr Olivier Romain (pédiatre libéral et hospitalier, Hôpital Antoine Béclère, Paris) a rappelé l’importance du soluté de réhydratation orale dès les premiers signes de la pathologie.
Expérience positive
En 2007, les sociétés savantes comme la société française de pédiatrie ont, elles, pris clairement position pour recommander la généralisation de cette vaccination. « Elle est efficace et sure, elle réduit les hospitalisations, l’absentéisme parental et la contagiosité » a affirmé le spécialiste. L’expérience belge est démonstrative avec une couverture vaccinale de 90 %. Le Dr Anne Vergison (Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola, Bruxelles, Belgique) pointe une diminution de 81 % du pic épidémique chez les enfants de moins d’un an. Rotarix® s’administre en solution buvable en deux doses à un mois d’intervalle.
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