L’une est ministre de la Santé. Elle est un peu chahutée par les parlementaires ces derniers temps. Et tente de faire passer une réforme qui pourrait marquer le paysage sanitaire comme une étape importante dans la rationalisation et la régionalisation du système de soins. Pour le reste, comme tous les ministres actuellement, elle a les yeux rivés sur l’échéance du 7 juin. Un jour, on la voit chef d’orchestre du débat bioéthique à venir, un autre, on la donne partante pour le ministère de la Culture, un autre encore, la rumeur lui prête de vouloir rendre son tablier. C’est dire si son avenir politique est ouvert...
L’autre est directeur général de la cnamts. Voilà trois ans qu’il porte dans ses flancs, un bébé nommé Capi. Et si la gestation fut longue, l’accouchement s’avère encore plus compliqué. Ni l’Ordre, ni vos syndicats ne veulent de cet objet conventionnel non identifié, qui propose aux praticiens un intéressement aux objectifs de maîtrise et de santé publique. Mais Frédéric Van Roekeghem passe outre. Son horizon, c’est septembre, date d’arrivée à échéance de son mandat. D’ici là, il doit absolument convaincre les médecins généralistes des vertus du nouveau contrat. Pour lui, c’est la condition sine qua non s’il veut rester, dans l’Histoire sociale évidemment, et à beaucoup plus court terme, à sa place de patron de la Sécu.
Bachelot, Van Roekeghem… On ne peut pas dire que le tandem qu’ils forment de facto à la tête du système de santé soit des plus harmonieux. Mais entre l’avenue de Ségur et le siège de la Cnamts, on a connu mésententes plus sonores. Et dans ce cas précis, il faut reconnaître qu’il y a une certaine logique entre la réforme que « marchande » le ministère de la Santé et le contrat que « vend » la Sécu. Quoiqu’on en pense, on tente dans les deux cas, de moderniser la boutique et de faire du généraliste son « taulier ». Le reste est affaire d’intendance, malheureusement… Et il serait dommage, que faute de revalorisation du C en parallèle, le Capi, dispositif innovant, passe pour une résurgence du métier d’Officier de santé.
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