Les jeux ne sont pas faits aux EGOS, puisque leur synthèse finale aura lieu en mars, a promis la ministre de la Santé en concluant la première étape régionale de ces états généraux à Rennes.
Le premier groupe de concertation devait pour sa part synthétiser ses auditions samedi. Puis une autre session régionale se tiendra à Châlons-en-Champagne vendredi prochain, tandis qu'un autre temps fort est prévu à Paris le 8 février. Les conclusions des EGOS (articulées avec les trois missions menées en parallèle sur les ARS, l'hôpital et les inégalités territoriales en santé publique) permettront in fine d'élaborer avant l'été le projet de loi « ambitieux » sur l'accès aux soins et la modernisation du système de santé. «Les parlementaires feraient bien d'annuler leurs réservations» pour leurs prochaines vacances estivales, a prévenu d'emblée Roselyne Bachelot, apparemment bien décidée à défendre ce texte à cette période.
La ministre a invité les participants aux EGOS à viser haut pour l'organisation des soins de premier recours. «Oui, c'est une révolution copernicienne que nous sommes tous ensemble en train de discuter», a-t-elle déclaré. Cette réforme, qu'elle a souhaité mener dans un esprit d'ouverture (notamment vis-à-vis des syndicats médicaux non signataires de la convention), se fera avec tous les professionnels de santé, «médecins ou non». Il ne faut «pas brider notre imagination», pour que la réforme de l'organisation des soins primaires soit «à la hauteur des enjeux».
A cette fin, Roselyne Bachelot a mis l'accent sur «quatre points: la prévention, la permanence des soins en ambulatoire, la formation et l'accès aux soins». Les maisons de santé pluridisciplinaires sont «une piste très intéressante», tout comme «la mutualisation des tâches». La «priorité», a poursuivi la ministre, consistera à «organiser l'offre de soins de proximité à l'échelon local», et à mettre en place une «territorialisation», tandis que l'offre régionale de premier recours «pourra être définie par l'ARS».
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