A L'OCCASION du colloque régional visant la préparation du plan national Santé Environnement, qui s'est tenu à Lyon, la ministre de l'Ecologie, Roselyne Bachelot, a mis l'accent sur la nécessité de renforcer, aujourd'hui, la prévention de la légionellose.
« Nous réfléchissons à une révision de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement, qui passerait par un décret spécifique, et qui permettrait d'identifier clairement les exploitants des tours afin de tenir à jour le recensement, et leur imposer, le cas échéant, les mesures adéquates », a-t-elle annoncé. Selon la ministre, un nouveau recensement des tours en question, « le plus exhaustif possible », devrait être engagé avant le mois d'avril prochain. « Les exploitants de ces tours seront sensibilisés individuellement au risque légionelle, sur la réglementation et sur les meilleures techniques disponibles », a-t-elle poursuivi, ajoutant que ces actions seraient suivies de contrôles et que les manquements seraient « sévèrement sanctionnés ». La récente épidémie de légionellose survenue dans le Pas-de-Calais a une fois de plus révélé combien l'environnement pouvait receler de risques pour la santé humaine, et confirmé la nécessité de prévenir les risques qui se dessinent aujourd'hui. A ce titre, la ministre n'a pas caché sa satisfaction d'avoir déjà « attiré l'attention des Drire* sur ce sujet qui était une priorité pour 2003 ». En inscrivant la légionellose dans ses thématiques de travail, la commission d'orientation du plan national Santé Environnement ne s'y est d'ailleurs pas trompée, elle non plus.
Prioriser les risques.
Au cours de ce colloque, qui s'inscrivait dans une phase intermédiaire avant l'élaboration définitive du plan pour la conférence interministérielle de Budapest, fixée en juin 2004, trois thèmes ont été débattus : les nuisances sonores, les risques chimiques et la qualité de l'air. En évoquant cette dernière thématique, Roselyne Bachelot a mis l'accent sur l'importance du débat autour « d'une question méconnue, mais émergente : l'ambroisie ». Une plante aux puissants effets allergisants, très présente en Rhône-Alpes, qui tend d'ailleurs à envahir d'autres régions limitrophes et « qui peut nous poser problème dans le futur », a-t-elle reconnu.
Enfin, la ministre de l'Ecologie, qui a salué la mise en place et le rôle de coordination de l'Agence française de sécurité sanitaire environnementale (Afsse), a suggéré quelques lignes de travail directrices pour ce futur plan, et plus particulièrement proposé de « hiérarchiser et prioriser les risques de manière à faire en sorte que les problèmes décelés soient traités selon des critères de priorité les plus objectifs possibles ».
* Direction régionale de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement.
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