Les résultats semestriels consolidés du groupe pharmaceutique Roche, au niveau mondial, font apparaître une croissance de 6 % du chiffre d'affaires par rapport à l'année précédente.
Les trois secteurs d'activité de Roche (Pharma, Diagnostics et Vitamines) ont participé à cette croissance ; la division pharmaceutique affiche pour sa part une progression de 5 % des ventes. La division Diagnostics a enregistré une croissance de 14 %, nettement supérieure à celle du marché, ce qui conforte la place de leader mondial de Roche dans ce domaine.
Ces résultats permettent, selon le président du directoire du groupe suisse, Franz B. Humer, de passage en France, d'aborder l'avenir avec confiance sans pour autant s'engager vers la voie d'une fusion. D'autant que Roche, qui dispose de 46 nouvelles entités en développement clinique et en phase d'enregistrement, pense qu'une telle fusion aurait pour effet de déstabiliser et donc d'amoindrir la productivité d'une recherche qui a fait ses preuves dans le passé.
Autre atout de Roche : le nombre de partenariats passés avec de petites structures de recherche pharmaceutique et la maîtrise de toutes les étapes d'une prise en charge globale intégrée de diverses pathologies, depuis le dépistage des terrains à risque jusqu'au suivi thérapeutique.
Les bons résultats de la filiale française
Dans cette stratégie, la France occupe une place centrale, a rappelé M. Humer : le Groupe Roche, qui est présent sur notre territoire depuis près de cent ans, est devenu un acteur de santé majeur figurant notamment dans les dix premiers laboratoires pharmaceutiques français. Claude Schreiner, président du directoire de Roche France et directeur des opérations pharmaceutiques Roche pour l'Europe de l'Ouest a rappelé que le Groupe Roche emploie sur notre territoire près de 3 200 personnes réparties sur dix sites et qu'il a réalisé un chiffre d'affaires de 1,126 milliard d'euros en l'an 2000, soit près de 7,4 milliards de francs.
Le médicament de prescription représente 53 % de ce chiffre d'affaires devant les produits diagnostiques (17,6 %), les produits OTC (15,9 %) et les vitamines et la chimie fine (13,1 %).
Depuis son implantation en France, le Groupe Roche n'a jamais cessé de montrer sa volonté d'investir. Il a consacré, au cours des quatre dernières années, 157 millions d'euros (un peu plus de un milliard de francs) à l'amélioration des sites de production, de recherche, à la formation et aux nouvelles technologies. A lui seul, le site de production de Fontenay-sous-Bois a bénéficié d'un investissement de 37,3 millions d'euros, (244,67 millions de francs), ce qui a pour objectif d'en faire un pôle d'excellence.
Roche développe, fabrique et commercialise plus de 60 médicaments dans de très nombreux domaines thérapeutiques : en ce qui concerne la pharmacie, il s'agit du dixième laboratoire français et du premier laboratoire à l'hôpital (respectivement 9e et 2e, si l'on considère le premier semestre 2001). L'évolution du chiffre d'affaires par rapport au premier semestre 2000 est de 6,5 %. Entre 1997 et 2001, 12 nouveaux produits sont venus renforcer la place de Roche dans l'infection à VIH, en cancérologie (avec le lancement de deux anticorps monoclonaux), dans la transplantation, en cardiologie et, bien sûr, dans l'obésité avec le lancement de Xenical.
En 2002, Roche compte sur deux nouveaux atouts importants, Tamiflu dans le traitement de la grippe et Pégasys, interféron pégylé dans le traitement de l'hépatite C. Tout serait rose pour les Laboratoires Roche, conclut Claude Schreiner, si l'environnement du médicament ne pénalisait pas trop l'innovation dans notre pays. Roche est particulièrement sensible à ces obstacles, compte tenu du caractère très innovant de ses molécules (une activité à risque comme on a pu le voir dans le passé), dont un grand nombre est à diffusion hospitalière et/ou restreinte.
Le diagnostic au cur du développement de Roche
Comme l'a rappelé Michel Uzan, président du directoire de Roche Diagnostics France, le diagnostic médical est une priorité pour le groupe avec trois clients : les laboratoires d'analyses privés ou publics, des laboratoires de recherche et les patients diabétiques.
Ce secteur, en croissance de 14 % sur le premier semestre 2001, est particulièrement actif sur notre territoire où la croissance pour la même époque atteint 27 % du chiffre d'affaires.
Roche dispose d'une unité à Meylan, près de Grenoble ; il est leader pour l'ensemble du diagnostic avec 16 % de part de marché, mais aussi dans tous les sous-segments (laboratoires d'analyses, diagnostic moléculaire ou PCR et suivi des diabétiques). Il n'occupe la seconde place que dans le secteur des soins intensifs.
Les chiffres de croissance, secteur par secteur, allant de 15 à 119 % (pour les soins intensifs justement) conduisent Michel Uzan à se montrer très optimiste. D'autant qu'il peut compter sur des lancements innovants en immunologie, en biologie moléculaire et en protéomique qui vont consister à traduire in vitro, à grande échelle, des gènes en protéines. Des techniques tout à fait originales.
De plus, le diagnostic fait partie, pour Roche, de la stratégie d'entreprise visant à promouvoir le progrès technologique et des soins intégrés globaux et de plus en plus personnalisés.
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