Roche, la course en tête

Un développement durable, c’est la stratégie privilégiée par Roche qui lui permet depuis plusieurs années de générer un taux de croissance largement au-dessus du marché. Avec un mode d’organisation pionnier autour de la pharma et du diagnostic imité par les concurrents et qui se traduit par la mise en place d’une médecine personnalisée. Résultat, la division pharma affiche une croissance à deux chiffres (10 %) au premier trimestre, fruit d’un positionnement déjà ancien en oncologie. La branche oncologie tire les résultats avec un chiffre d’affaires en progression de 12 %. Avastin® est désormais le produit leader avec une augmentation de 18 %. En France, en 2008, c’est le médicament le plus vendu à l’hôpital selon les chiffres communiqués par l’Afssaps (Cf. Décision Santé-Le Pharmacien Hôpital p. 4). La division diagnostic affiche également des résultats flatteurs avec des ventes en progression de 9 %.

Severin Schwan, CEO du groupe, s’est félicité de cette croissance en phase avec les objectifs prévus en 2010 lors de la présentation à Paris de ces résultats. La filiale française, la quatrième du groupe joue à cet égard un rôle majeur dans la stratégie du groupe. « C’est le premier laboratoire à l’hôpital et le troisième laboratoire dans l’Hexagone », a rappelé Sophie Kornowski-Bonnet, à la tête du laboratoire en France. Au-delà de la distribution de produits, cet engagement se traduit par la mise en chantier de partenariat institutionnel. En 2009, des liens étroits ont ainsi été tissés avec des acteurs impliqués dans la recherche.

Premier laboratoire mondial en oncologie, Roche devrait renforcer son leadership dans cette spécialité grâce à son pipeline prometteur. D’ici à la fin 2014, six nouveaux médicaments devraient être lancés.

En 2010, une demande d’autorisation de mise sur le marché du T-DM1 devrait être déposée auprès de la FDA pour l’indication du cancer du sein chez les patientes souffrant de cancer du sein HER-2 positif métastatique évolué. Il s’agit d’un concept novateur qui associe anticorps et médicament. Dans le mélanome malin, le RG7204, inhibiteur spécifique du gène BRAF, est en cours de développement.

Au-delà de cette discipline, de nouvelles spécialités devraient bénéficier de cet effort de recherche. Roche opère son retour en psychiatrie avec le RG1678, inhibiteur du transporteur de type 1 de la glycine pour le traitement des symptômes négatifs de la schizophrénie. En neurologie, un anticorps monoclonal humanisé, l’ocrélizumab paraît prometteur dans la sclérose en plaques.

Dans ce contexte, Roche devrait continuer à renforcer sa position de leader.