SAINT-GRATIEN
Depuis le début des années 80, Robert Combas, l’un des acteurs de la figuration libre, sature ses toiles d’une profusion de signes, de figures, de motifs colorés… Inspirées de la modernité, en référence aux médias, souvent militantes, engagées, ironiques ou subversives, ses créations livrent un témoignage de l’environnement contemporain (la politique, l’histoire, les faits-divers…). Intitulée « À la revoyure ! », l’exposition de Saint-Gratien propose une centaine d’uvres choisies par l’artiste lui-même et issues pour la plupart de sa collection : tatouages académiques, galets peints, dessins à l’encre sur des cahiers d’écolier, pinceaux en forme de crucifix, série réalisée autour de Toulouse-Lautrec, peintures sur moquette, des icônes expressionnistes, resques historiques, sujets érotiques… La peinture de Combas est lumineuse, pleine d’allégresse et de liberté.
Espace Jacques Villeglé, tél. 01.39.89.24.42. Jusqu’au 12 décembre.
PARIS
Lucio Fontana
Meneur de l’art informel européen, Lucio Fontana (1899-1968) est à l’honneur à la galerie Tornabuoni Art (tout récemment ouverte), qui réunit une soixantaine de ses uvres. Fontana, qui fut entre les années 1920 et 1940 un sculpteur très inventif, livra, à partir de 1946, ses fameux « concetto spaziale », des toiles monochromes systématiquement lacérées ou perforées. Ces uvres mentales, radicales, iconoclastes, furent une référence pour toute une génération d’artistes des années 1960 (en particulier Yves Klein). Les cycles majeurs – les « pierres », les « plâtres », les « encres » – de celui qui disait vouloir « ouvrir l’espace » et « rattacher l’art au cosmos » sont exposés ici.
Galerie Tornabuoni Art, 16, avenue Matignon, 8e. Tél. 01.53.53.51.51. Jusqu’au 10 décembre.
Matisse et Rodin
Le musée Rodin propose une confrontation entre Henri Matisse (1869-1954) et Auguste Rodin (1840-1917), et évoque les affinités, les correspondances ou les divergences qui lièrent les deux artistes. On sait combien le peintre fauve admira le sculpteur, à qui il emprunta la liberté totale, à la fois dans le choix des sujets et dans cette manière franche, audacieuse et si sincère de les représenter. Des sculptures de Matisse (rarement exposées) font mieux comprendre que jamais l’influence de Rodin sur les créateurs de son époque. Un dialogue intéressant. Notre photo : Rodin, « l’Homme qui marche » ; Matisse, « le Serf, Bronze », 1900-1903.
Pour prolonger l’immersion dans l’uvre de Rodin, on pourra aller à Angers, visiter l’exposition « La fabrique du portrait, Rodin face à ses modèles » (musée des Beaux-Arts d’Angers, du 4 décembre au 28 mars).
Musée Rodin, tél. 01.44.18.61.58. Jusqu’au 28 février.
MONTPELLIER
Les civilisations de la Méditerranée
La Société archéologique de Montpellier expose pendant plus d’une année une partie de ses trésors et de sa vaste collection réunie au fil du temps, depuis le début du XIX e siècle, par des amateurs éclairés. Ainsi, 555 objets (vases, bijoux, sculptures, objets quotidiens…) de l’Égypte, de l’étrurie, de la Grèce et de la Rome antique constituent un voyage passionnant et dépaysant à travers ces civilisations reculées. Des objets de qualité, rares pour certains, insolites pour d’autres, qui n’ont rien à envier à ceux des plus grands musées.
Musée languedocien, Palais Jacques Cur et des Trésoriers de France, tél. 04.67.52.93.03. Jusqu’au 5 décembre.
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