La sinistralité* des médecins libéraux a augmenté en 2012, a annoncé ce mardi l’assureur MACSF lors de la présentation de son panorama annuel des risques professionnels en santé.
Toutes spécialités confondues, 2,65 % des praticiens libéraux ont été mis en cause l’année dernière, contre 2,37% en 2011.
Cela implique pour l’assureur la nécessité d’ouvrir un dossier et de défendre son sociétaire contre une éventuelle condamnation.
Sans surprise, les spécialistes de plateaux techniques sont les professionnels les plus poursuivis.
Quatre chirurgiens sur dix (38,7 %) font l’objet d’une déclaration d’accident corporel, un chiffre toutefois en légère baisse par rapport à 2011.
1,3 % des généralistes font l’objet d’une déclaration
« Pour les chirurgiens, le nombre de déclarations de sinistres qui porte spécifiquement sur la pratique de l’acte technique a baissé. Les plaintes concernent bien plus la prise en charge des patients en préopératoire et, surtout, en postopératoire », commente Nicolas Gombault, directeur du risque médical et de la protection juridique.
Ce changement dans la nature des plaintes concerne aussi les anesthésistes. Le taux de sinistralité de cette spécialité atteint 21,8 %. L’assureur a aussi reçu une déclaration de sinistre pour 13,2 % des urgentistes qu’il couvre. Suivent radiologues, ORL, gastroentérologues et ophtalmologues.
Peu poursuivis, les pédiatres se situent en dessous de la moyenne de sinistralité des médecins libéraux.
Enfin, seul un médecin généraliste sur cent fait l’objet d’une mise en cause. « Mais ce sont des condamnations extrêmement lourdes », précise Nicolas Gombault.
En 2012, la MACSF couvre en responsabilité civile professionnelle près de 131 000 médecins, dont 78 000 libéraux. L’assureur a enregistré 2 187 déclarations de sinistres corporels (tous modes d’exercice et spécialités).
Retrouvez notre dossier complet dans le « Quotidien » du 12 décembre.
*Nombre de déclarations pour 100 sociétaires médecins, toutes spécialités
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