Il n’existe pas d’étude disponible pour établir des recommandations plus spécifiques concernant l’utilisation de statines et/ou l’objectif tensionnel chez les sujets DT1. La plupart des données actuelles concernant le risque cardiovasculaire chez les individus DT1, sont dérivées des résultats connus chez le sujet DT2, lesquels présentent quasiment toujours, en plus, d’autres facteurs de risque – comme un syndrome métabolique, une hypertension artérielle et/ou une dyslipidémie.
Chez le sujet DT1, les facteurs de risque classiques (antécédents familiaux, hypertension artérielle, hyperlipidémie, âge, tabac, albuminurie) s’appliquent. Cependant, il apparaît que, même en l’absence de ces facteurs classiques, le risque cardiovasculaire pourrait être plus élevé. Ainsi, un sujet ayant plus de 20 ans de DT1 aurait un risque coronarien à 1 % par an voire plus (2). Justifiant, selon les recommandations américaines, un traitement par statine puissante (car le risque d’événement cardiovasculaire est alors estimé à ≥ 7,5 % à 10 ans). Bien entendu, ici également, l’individualisation est nécessaire pour l’estimation du risque et la décision de traitement.
Globalement, les recommandations suggèrent que, pour les individus de moins de 40 ans ayant moins de 20 ans d’évolution du diabète – ou ceux au-dessus de 75 ans – la décision de traitement par statine doit être prise sur une base individuelle, en fonction du risque global, même si un objectif de cholestérol LDL à moins de 1,0 g/l sous statine a été suggéré pour ceux ayant initialement une valeur de LDL aux environs de 1,3 à 1,6 g/l (niveau de preuve E).
En ce qui concerne les statines, la Heart Protection Study (HPS) avait inclus des sujets DT1 qui ont retiré, apparemment, le même bénéfice des statines que les autres participants à l’étude, tout en notant que le résultat n’était pas significatif dû au faible nombre de sujets. En revanche, il n’existe pas d’études d’intervention sur la tension artérielle avec des critères d’évaluation cardiovasculaire chez les patients DT1.
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