M ECONTENTS de devenir, jour après jour, des « chirurgiens de guerre », les médecins des services d'urgences des hôpitaux de Rio de Janeiro abandonnent par centaines ces services, selon un rapport publié par le journal brésilien « Globo ». Cette étude, réalisée par la Société brésilienne des médecins des urgences, explique que sur 3 000 médecins travaillant en service d'urgences de 22 hôpitaux publics et privés, 600 ont renoncé en 2000 à poursuivre leur activité dans cette spécialité.
L'abandon des professionnels, qui est dû aussi aux mauvaises conditions de travail et aux bas salaires, entraîne un manque de chirurgiens en général et de spécialistes en neurochirurgie ou en chirurgie vasculaire.
Pour le président du collège brésilien, « le médecin des urgences devrait s'appeler "chirurgien de guerre". Tous les jours, les médecins doivent faire face à des situations auxquelles ils ne sont pas préparés par les facultés de médecine. Les conséquences d'un tir de fusil AR-15 sont totalement différentes de celles d'un tir de revolver », dit-il.
Actuellement, il arrive par jour, en moyenne, de un à trois blessés par balles, dans chaque service d'urgences des hôpitaux de Rio.
Outre le fait de recevoir les blessés, le médecin doit souvent faire face à des bandits armés, qui veulent récupérer, après les premiers soins, un compagnon blessé.
Sur l'ensemble du Brésil, les conditions de travail dans les urgences ont provoqué un déficit de 12 000 traumatologues et de 15 000 infirmiers.
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