La bonne idée du scénariste Bernd Lichtenberg est la suivante : une Allemande de l'Est dévouée au socialisme tombe dans le coma à la veille de la chute du mur de Berlin ; quand elle se réveille, huit mois plus tard, il faut lui éviter toute émotion, alors son fils imagine des stratagèmes farfelus pour reconstituer en chambre un petit coin de RDA.
C'est en voyant le premier long métrage de Becker, « Das Leben ist eine Baustelle », tourné en 1997 après plusieurs téléfilms, que Lichtenberg décide de lui apporter son histoire. Elle touche juste. Plus de 6 millions d'Allemands ont vu le film.
Certes, les spectateurs français n'ont pas comme les Allemands de l'Est la nostalgie - très à la mode paraît-il - pour le passé : travail assuré, cérémonies réglées au cordeau, statues monumentales, immeubles et voitures (les fameuses Trabant) accessibles à tous... Mais nul besoin d'être né outre-Rhin pour sourire des mésaventures de ce fils dévoué, qui rêvait d'être cosmonaute, comme le premier Européen à aller dans l'espace (avec les Russes), et qui survit plutôt mal que bien, après comme avant la réunification.
Le jeune Daniel Brühl, la grande comédienne Katrin Sass donnent chair et esprit à cette originale illustration du cours de l'histoire. Et si la mise en scène s'essouffle un peu au milieu du film, elle reprend de la vigueur pour aller vers une jolie fin. Au revoir Lénine, rebonjour le bon cinéma allemand !
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature