Après l'article consacré à l'alerte lancée dans les hôpitaux britanniques sur la toxine de ricin («le Quotidien » du 10 janvier), le Pr Michel Leboeuf (laboratoire de pharmacognosie de l'université Paris-Sud) précise que, « en anglais, ricin se dit "castor" , huile de ricin "castor oil" et la ricine s'écrit ricin. D'où les confusions regrettables dans les traductions ». C'est la ricine, une glycoprotéine présente dans la graine de ricin, qui est un constituant toxique. « Si la toxicité de la ricine par voie parentérale est aussi indéniable que redoutable, estime Jean Bruneton dans son ouvrage « Plantes toxiques » (éditions Tec & Doc), celle des graines par voie orale est variable. Pour la majorité des ouvrages, l'ingestion d'un petit nombre (de 3 à 5 graines) est mortelle chez l'enfant. La réalité est beaucoup plus nuancée (...) L'ouvrage de Kobert donne une mortalité de 6 % sur 150 cas. »
En outre, « s'agissant des propriétés purgatives drastiques de l'huile de ricin, elles sont dues à l'acide ricinoléique qui altère la membrane intestinale et provoque une perte en eau et en électrolytes. Son usage est à proscrire formellement, ce qui n'empêche pas qu'elle demeure ça et là un "remède" assez courant ».
Enfin, signale le Pr Leboeuf, si la dose létale de la ricine per os est bien de 1 mg/kg, il en faut au moins 60 pour tuer un adulte.
Ricine : précisions
Publié le 16/01/2003
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7254
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