La maladie allergique, quatrième en termes de prévalence selon l'OMS, a une incidence qui augmente de 50 à 100 % tous les dix ans. Même si une prédisposition génétique est présente, différents facteurs environnementaux favorisent cette explosion. La prise de conscience de l'impact de l'allergie est à l'origine du programme ARIA pour la classification de la rhinite allergique et de son traitement.
Il existe une prédisposition génétique à l'apparition des allergies, souligne le Pr P. Scheinmann (hôpital Necker, Paris). Deux parents atteints : un risque sur deux pour les enfants, un seul parent un sur trois ; aucun des parents touché : un sur dix.
Plusieurs hypothèses prévalent pour expliquer l'explosion « épidémique » : exposition très précoce aux allergènes ; cofacteurs aggravant les manifestations même s'ils ne participent pas directement à la pathogenèse : tabagisme passif, pollution, voire infections virales (bronchiolites du nourrisson).
Différents moyens pourraient permettre de limiter l'émergence des allergies chez le nourrisson, comme retarder la diversification alimentaire. En cas d'allergie installée, l'éviction des allergènes est nécessaire. La lutte contre le tabagisme et la pollution améliore la vie des sujets souffrant d'une allergie respiratoire.
La rhinite allergique (RA), rappelle le Pr A. Didier (Toulouse), occupe une place prépondérante au sein de la maladie allergique. Une enquête française en 1997 avait estimé que la RA entraînait 7,7 millions de journées d'arrêt de travail. En l'absence de traitement adéquat, elle peut se compliquer de manifestations respiratoires plus graves (asthme).
L'OMS a donc mis en place le programme ARIA (Allergic Rhinitis and its Impact on Asthma), présidé par le Pr Jean Bousquet (Montpellier). Une nouvelle classification des RA est proposée afin d'en améliorer diagnostic et traitement. Elle est fondée, d'une part, sur la durée des symptômes (intermittents ou persistants), et sur leur impact sur la qualité de vie (sommeil, vie quotidienne, etc.). Des recommandations thérapeutiques sont proposées : administration per os d'anti-histaminiques non sédatifs efficaces sur vingt-quatre heures, corticoïdes locaux (obstruction nasale), désensibilisation (classique et orale).
MEDEC 2003. Point presse parrainé par les Laboratoires Schering Plough
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