Les symptômes de la rhinite allergique ne se cantonnent pas à la triade éternuements, obstruction nasale et rhinorrhée. Selon une vaste enquête menée en France, plus d’un patient sur deux rapportait des symptômes oculaires, considérés dans la moitié des cas plus gênants que les symptômes nasaux.
Les termes de « Rhinite Allergique Saisonnière » (due principalement aux pollens) et de « Rhinite Allergique Perannuelle » (due aux acariens, phanères d’animaux…) se recoupant parfois, le consensus ARIA classe désormais les rhinites selon leur durée et leur sévérité. « Une rhinite qui dure moins de 4 semaines consécutives par an ou moins de 4 jours par semaine est dite intermittente, alors qu’une rhinite qui dure plus de 4 semaines consécutives par an ou plus de 4 jours par semaine est dite persistante. Elle est légère si le patient ne ressent ni trouble du sommeil, ni symptôme gênant, ni limitation de ses activités, sinon elle est modérée à sévère », précise le Pr Jean-Michel Klossek (Poitiers).
Sélectivité
Selon les recommandations 2008, le traitement est progressif. Dans les stades modérés, le choix se fera entre antihistaminiques par voie orale (AH1) et corticostéroïdes locaux (CSL). « La France est corticophobe, il faut donc rassurer le patient. L’arrivée récente d’Avamys (furoate de fluticasone), une nouvelle molécule qui se fixe de façon plus sélective et plus durable sur les récepteurs des corticoïdes, répond à cette demande », souligne le Pr Klossek. Indiqué à partir de 6 ans, Avamys a montré son efficacité sur les symptômes nasaux et oculaires pendant 24 h, en pulvérisation dans chaque narine une fois par jour. Il peut etre utilisé en première intention dans les formes modérées à sévères de la rhinite allergique à partir de six ans. Chez l’adulte, le traitement débute par deux pulvérisations dans chaque narine une fois par jour, à ajuster à la sévérité de la pathologie.
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