AFIN DE MIEUX contrer Sa Majesté Golf et les Françaises, l’Astra a décidé de relever le défi en tirant parti de la bonne réputation de sa grande sur, l’Insignia. Le fait qu’elle en reprenne les traits pour la partie avant n’étonnera donc personne. Copier ce qui se fait de mieux ne constitue pas une offense à la morale. C’est de l’opportunisme. Et sur ce plan, l’Astra fait fort.
La ressemblance avec la Mégane est en effet frappante quand on observe la chute de toit et le hayon. Tout aussi saisissante avec la 308 pour ce qui concerne la console centrale inclinée. L’Astra s’est bâtie une identité à bon compte. Mais à l’arrivée, elle en sort ragaillardie.
Elle a fière allure, la citoyenne de Russelsheim. Affinée du fait d’un empattement rallongé de 71 mm, « bodybuildée » grâce à l’augmentation des voies avant et arrière, elle dégage une impression de tonicité, notamment perceptible quand on suit sa trace. Résultat, elle dépasse les 4,40 m, soit 17 cm de plus que son aïeule. Cette générosité profite davantage aux occupants des sièges arrière qu’au coffre (351 l avec la roue de secours temporaire). Malgré l’astucieux système « flex floor » de plancher ajustable sur trois niveaux, on reste sur sa faim.
Toujours plus.
En revanche, intra muros, Opel a donné un grand coup de balai. Le dessin du combiné, les plastiques et les babioles d’ornement sont de belle qualité, les sièges à multiples réglages maintiennent bien le dos et les rangements sont en nombre suffisant. L’Astra n’arrive pas tout à fait à la cheville de la Golf et de la 308, mais elle s’en approche. Pour l’équipement de base (Essentia), elle n’a pas à faire de complexes. Mais vu les tarifs, compétitifs, autant se faire plaisir en grimpant aux étages supérieurs (Enjoy, Sport ou Cosmo).
« L’Opel Eye », système de reconnaissance des panneaux routiers et d’alerte du conducteur en cas de franchissement intempestif de file, les projecteurs bi-xénon variables en intensité, le « flex fix » (porte-vélo), attestent de cette magnanimité.
Cette propension à en donner toujours plus se double d’un comportement routier irréprochable et d’un confort de suspension en hausse. L’adoption d’un essieu arrière annihilant les forces latérales n’est pas étrangère à cette évolution positive. À l’instar de l’Insignia, l’Astra accueille le « flex ride », suspension adaptative à trois modes, standard, Sport et Tour, lequel permet de rouler relax ou viril.
Au chapitre motorisations, tous les Diesels sont équipés du filtre à particules, y compris le 1,3 l CDTI 95 CV Ecoflex (4,2 l, 109 g) prévu au printemps prochain. Le 1,7 l CDTI 125 CV, que nous avons longuement testé, nous a malheureusement paru bien sonore en montée de régime. Dans ce domaine, le trio Golf-Mégane-308 possède quelques longueurs d’avance.
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