DU THÉÂTRE, du grand théâtre, et d'excellence. Un auteur qui frappe par la force et l'originalité de sa langue, la simplicité de la situation qu'il a imaginée. C'est un roman qu'a écrit Vincent Delecroix, la quarantaine, qui enseigne la philosophie à la Sorbonne et a publié plusieurs livres. Marcel Bluwal a lu « A la porte » et a été saisi, « stupéfait », dit-il.
Simple est la situation. Un homme, un vieillard, se retrouve à la porte de chez lui un dimanche matin d'hiver. Il a laissé les clés à l'intérieur. Il va marcher, errer, penser. Battre le pavé, rebattre les cartes de sa vie et glisser doucement vers la mort… C'est superbe. Marcel Bluwal a su adapter le texte avec une intelligence et une efficacité sans faille. Et puis, dans les lumières de Jacques Rouveyrollis, simplement soutenu d'une création musicale sensible de Jean-Baptiste Favory, se déplaçant dans un décor simple de Catherine Bluwal qui signe également son costume, un acteur immense, hypersensible, un acteur éblouissant, un maître humble et immense, un homme qui nous fait tout comprendre et qui est à la fois très accessible et très énigmatique, Michel Aumont.
Il y a là une perfection de proposition, la révélation sur les planches d'un écrivain véritable et l'art de deux très magnifiques hommes de théâtre, le metteur en scène Marcel Bluwal, et l'interprète, Michel Aumont. Ne ratez pas ce moment exceptionnel.
Théâtre de l'OEuvre, du mardi au samedi à 21 h, en matinée le dimanche à 15 h 30 (01.44.53.88.88). Le texte de Vincent Delecroix est publié par Gallimard.
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