Vos malades ont lu
« Notre temps », juin
« C'est une période pleine de paradoxes, de remises en question. Comme une tornade qui traverse le corps et l'esprit, l'adolescence mais dans l'autre sens », confie Marie-Claire, 54 ans, ménopausée depuis quatre ans. Témoignages à l'appui, le dossier du magazine « Notre temps » consacré à la ménopause fait le point sur cette période clé de la vie de ses lectrices, pour aider chacune à choisir la stratégie la mieux adaptée en fonction de son histoire et de son style de vie. Les bouffées de chaleur, tensions des seins, prise de poids, troubles de l'humeur, risque accru d'ostéoporose... provoqués par les bouleversements hormonaux de la ménopause et parfois difficiles à vivre concernent chaque année 400 000 femmes en France.
Parmi les 10,5 millions de femmes ménopausées, 2 millions prennent un traitement substitutif (THS) entre 50 et 65 ans. Faut-il prendre un THS ? C'est bien sûr la première question que pose le magazine. « Traitements hormonaux montrés du doigt, nouvelles recommandations plus que prudentes des autorités sanitaires, multiplication des produits de phytothérapie, il n'est pas toujours facile de s'y retrouver. » Depuis le coup de tonnerre de l'étude américaine, l'été dernier, et dans l'attente d'une étude d'envergure validant le traitement « à la française », certaines lectrices pouvaient être inquiètes. L'éclairage que donne « Notre temps » est plutôt rassurant. Le THS demeure le seul traitement qui s'attaque à la globalité des symptômes, même si la prudence s'impose : lorsque la ménopause survient sans heurts ni désagréments, il ne s'impose pas à des fins préventives. A contrario, les femmes gênées par ces troubles auraient tort de se priver d'un traitement qui a fait ses preuves, si les contre-indications sont respectées et la prescription personnalisée à la dose minimale efficace pour chacune. « Il existe aujourd'hui plus de cinquante formes et dosages, qui nous permettent de proposer un traitement sur mesure », conclut le Dr Alain Tamborini (hôpital Georges-Pompidou). Surtout, la surveillance médicale permet une évaluation régulière du rapport bénéfice/risque. Le traitement peut être interrompu à tout instant et repris en cas d'apparition de nouveaux symptômes.
Le tee-shirt qui peut sauver
« L'Express », 29 mai
L'idée est séduisante et elle est française : un simple sous-vêtement bardé d'électronique assure à distance la surveillance des personnes fragilisées et leur permet de quitter leur domicile sans avoir peur d'un malaise en pleine rue. Le tee-shirt conçu par TAM-Télésanté, une société installée à Aix-en-Provence, contient des capteurs miniatures, dont certains sont intégrés dans la maille même du tissu qui peuvent enregistrer certains paramètres biologiques comme les fréquences cardiaque et respiratoire ou les variations de la température corporelle. A la ceinture, un boîtier électronique relié aux capteurs peut, en cas de paramètres anormaux, alerter un centre de surveillance spécialisé, via le réseau GSM.
Imaginez un homme de 78 ans, dit « l'Express », qui souffre d'une maladie cardio-vasculaire et qui, lors d'une promenade en forêt, ferait un infarctus du myocarde. Le médecin de garde au centre de surveillance qui aura été alerté peut alors communiquer directement avec le malade, grâce au microphone/haut-parleur également incorporé dans le vêtement et envoyer sur place une ambulance, à l'aide du système GPS intégré.
Rustiques, crues ou exotiques : le hit-parade des saveurs santé
« Elle », 26 mai
Alimentation-santé, cuisson-santé, les qualificatifs ne manquent pas pour définir la nouvelle tendance de l'art culinaire au service de la bonne forme. C'est bon pour la santé et c'est... tendance. Philippe Starck explique au magazine « Elle » comment il a redécouvert le radis noir que sa mère lui préparait autrefois. Aujourd'hui, il le considère comme un nouveau remède « terroir ». Le choix des produits, plutôt rustiques, voire exotiques, sans oublier les bio, est essentiel. Car bien manger, « c'est aussi varier les saveurs, jouer avec les couleurs, découvrir de nouvelles gourmandises ». Courge spaghetti, bette à carde rouge, physalis, quinoa, shiitaké ou patate douce, tous ces aliments sont bourrés de vitamines ou de nutriments et sont d'autant meilleurs qu'ils sont consommés crus.
« Moins c'est cuit, mieux je me porte », voilà résumée la nouvelle règle du bien-manger. Ainsi le physalis, qu'on appelle encore « amour en cage », se croque tout cru. « Sorti de sa petite prison brune et cassante, le physalis se présente comme une boule orangée, sucrée et acidulée. Pourquoi en manger ? D'abord parce qu'il est amusant à déshabiller, ensuite pour ses vitamines C et A et surtout la B3. » Mais les stars du vivant sont les graines germées : après cinq jours de germination, la vitamine C du blé augmente de 600 %, la vitamine A de 300 %, la B2 de 300 % et la B6 de 200 %. Archidosées en vitamines, elles sont aussi détoxiquantes. Le procédé est simple à effectuer (de l'eau, un bocal et un tamis suffisent) à partir de graines : alfalfa, trèfle, radis, tournesol, ou de céréales : blé, sarrasin, orge, millet, riz, ou de légumineuses : lentilles, soja, haricot mungo.
Un certain flou du regard
« Le Nouvel Observateur », 29 mai
« Moins de piqué, moins de contraste, moins de précision. Une image moins léchée, dirait un photographe. Comme si la perception visuelle se faisait désormais à travers un écran très légèrement dépoli ou opalescent. » Certains patients opérés de leur myopie grâce aux nouvelles techniques réfractives au laser avaient le sentiment que leur nouvelle vision n'était pas aussi nette que celle que leur permettaient leurs anciennes lunettes ou lentilles. « Le Nouvel Observateur » se fait l'écho des conclusions du Pr Pablo Artal (université de Murcie, Espagne) lors du congrès annuel de l'ARVO (Association for Research in Vision and Ophtalmology) : les patients opérés par la technique dite du « Lasix » pour des myopies supérieures à 4,5 dioptries prennent d'un coup quarante ans d'âge. La cornée amincie des patients opérés se comporte comme celle d'octogénaires avec une impression de regarder à travers un mince écran de fumée. Normalement, le phénomène se produit progressivement avec l'âge et reste inaperçu. Grâce à un dispositif complexe - faisceaux de lumière polarisée, miroirs semi-transparents, détecteurs capables d'analyser la lumière réfléchie par l'il -, le chercheur a pu comparer le DOP (degré de polarisation de la lumière réfléchie) de sujets jeunes opérés, jeunes non opérés et sujets âgés non opérés. Même si l'étude n'a été réalisée qu'à partir d'un nombre limité de patients, 3 sujets opérés, l'hebdomadaire en profite pour appeler les personnes atteintes d'une forte myopie à la méfiance. Dans la majorité des cas, l'opération, qui reste une opération de confort non remboursée par la Sécurité sociale, se passe bien. Mais 1 à 2 % des patients se plaignent ; et, aux Etats-Unis, les procès commencent à se multiplier. Plus ennuyeuses sont peut-être les conséquences à long terme : la surveillance d'un éventuel glaucome ou l'opération d'une cataracte peuvent être plus difficiles sur une cornée opérée. A partir de 45 ans, les patients devenus presbytes sont condamnés à rechausser leurs lunettes.
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