DES REPRÉSENTANTS du ministère de la Santé, du secrétariat d'État à l'Aménagement du territoire, du ministère de l'Économie, de l'Association des maires de France et des trois opérateurs de téléphonie mobile participeront le 17 octobre à une réunion de travail sur les implantations d'antennes relais organisée par Éric Besson, le secrétaire d'État au Développement de l'économie numérique.
Il s'agit de faire «un point neutre et objectif sur ce dossier», selon un porte-parole du secrétaire d'État, alors que Bouygues Télécom vient d'être condamné par le tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre à démanteler un site d'antennes relais de téléphone mobile à Tassin-la-Demi-Lune, près de Lyon, et à indemniser les riverains qui avaient porté plainte pour «leur exposition au risque sanitaire».
Selon Richard Forget, l'avocat des plaignants (trois couples, qui recevront chacun 3 000 euros), «c'est la première fois qu'un tribunal considère que l'existence du risque sanitaire constitue un préjudice indemnisable et réparable».
Le tribunal note que «la discussion scientifique reste ouverte» quant aux liens entre troubles sanitaires et antennes relais, mais que le risque de troubles «est certain puisqu'il n'est pas contesté que les autorités compétentes en la matière, tant internationales que françaises, préconisent de faire application d'un principe de précaution».
C'est aussi une antenne relais de Bouygues Télécom qui est en cause dans la première plainte au pénal en la matière, déposée auprès du tribunal de grande instance de Paris. Une famille de Chevreuse, dans les Yvelines, également défendue par Me Forget, a porté plainte pour «administration de substance nuisible».
À l'appui, des certificats médicaux établis par un cardiologue selon lesquels les troubles cardiaques dont souffre une des filles de 17 ans «sont susceptibles d'être en rapport avec la promiscuité d'une antenne de téléphonie mobile».
Un porte-parole de Bouygues a indiqué qu'un bureau de contrôle indépendant avait mesuré le champ électromagnétique ambiant à proximité de l'antenne relais et trouvé des résultats «180fois inférieurs aux valeurs limites définies par les organismes scientifiques». De son côté, Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'État à l'Écologie, a indiqué que si, «aujourd'hui, nous avons des inquiétudes, des doutes sur l'impact éventuel des téléphones portables, en revanche nous n'avons rien du même niveau sur les antennes relais».
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