Magie des comptes de l’assurance-maladie. En langage technique, cela s’appelle une « sous-exécution de l’ONDAM ». En français : un trou un petit peu moins profond que prévu. Le miracle s’était déjà produit il y a un an : la branche maladie avait découvert en fin d’exercice qu’elle avait dépensé 700 000 euros de moins que prévu en 2012. Il s’est répété, amplifié, sur 2013 : l’économie s’élève cette fois à 1 milliard d’euros – sur une dépense totale de 175,4 milliards, tout de même, et un déficit atteignant à l’arrivée un total de 7,7 milliards d’euros.
Divine surprise pour le ministre délégué au Budget, Bernard Cazeneuve, qui s’en est publiquement félicité la semaine dernière. Et course à la vertu chez les (trop) bons élèves de la maîtrise des dépenses. « C’est moi, c’est moi qui me suis le mieux conduit ! » « C’est nous qui avons été les moins dispendieux ! » « Rendez-nous cet argent qui n’est pas sorti de vos coffres ! »
Tout est là : le milliard non perdu sera-t-il redistribué, remis en jeu d’une manière ou d’une autre ? Sur ce chapitre, un léger doute existe. Le gouvernement n’a dit mot. Tout au plus le Budget a-t-il indiqué que se rangeaient dans les lignes « gagnantes » – c’est-à-dire inférieures aux prévisions initiales – des comptes de l’assurance-maladie : les dépenses d’indemnités journalières, de transports et de masso-kinésithérapie.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature